Le président mauritanien s’est rendu cette fin de semaine sur le terrain des chantiers de construction de 231 écoles de la capitale dans le cadre de son programme prioritaire. C’est une visite qui intervient au mauvais moment, l’arrêt en grande partie des chantiers de construction de nouvelles infrastructures.
Ce ralentissement des travaux est dû au départ massif de sénégalais, maliens, guinéens et ivoiriens, main d’œuvre importante dans le bâtiment en Mauritanie. Le plan d’urgence de modernisation de Nouakchott prend ainsi un petit coup d’arrêt.
En visitant cette fin de semaine les travaux de construction de 231 écoles primaires et secondaires, Ould Ghazouani veut s’assurer que le délai de livraison sera respecté. Le président mauritanien semble oublier que sa politique musclée de l’immigration illégale a renvoyé chez eux les migrants subsahariens, cheville ouvrière de son programme prioritaire. C’est un effet de boomerang qui risque de lui coûter cher. Ce retard des travaux va beaucoup impacter sur la rentrée scolaire prochaine. Ces couacs répétitifs traduisent encore une fois des difficultés de la mise en œuvre des projets de développement et l’incompétence des exécutants.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
