Mauritanie – Le petit clone d’Israël pour les Noirs

Quand on observe la situation des Noirs en Mauritanie, la comparaison avec l’apartheid israélien n’est pas une exagération, mais une évidence. La Mauritanie est devenue, pour ses propres citoyens noirs, un petit clone d’Israël : un État qui nie des droits fondamentaux, pratique l’exclusion systémique et normalise l’injustice sous couvert de légalité. L’exclusion politique En Israël, les Palestiniens se voient refuser des droits politiques réels ; leurs partis sont marginalisés ou interdits. En Mauritanie, des partis noirs comme le RAG ou le FPC attendent depuis plus de treize ans une reconnaissance légale. Le silence du pouvoir, volontaire et calculé, équivaut à une interdiction déguisée.

On neutralise ainsi toute alternative qui pourrait donner une voix forte aux Noirs, exactement comme Israël neutralise toute force politique palestinienne. La confiscation des terres • Israël occupe et colonise les terres palestiniennes, puis les attribue à d’autres communautés. • En Mauritanie, les terres fertiles de la vallée du fleuve sont retirées aux communautés noires au profit de colons venus du Nord, sous prétexte de « réformes foncières » et de « mise en valeur ». C’est la même logique de dépossession organisée. L’effacement identitaire et culturel • Israël nie l’identité palestinienne en imposant son récit, ses symboles et sa langue.

En Mauritanie, on impose une arabisation exclusive, on efface le pulaar, le soninké et le wolof des institutions, de l’école et de l’administration. On interdit aux Noirs d’exister dans la mémoire nationale : pas d’hymne qui reflète leur histoire, pas de reconnaissance dans les symboles officiels. La discrimination sociale et économique • Les Palestiniens en Israël vivent dans la marginalisation économique, l’accès limité à l’emploi et aux services.

Les Noirs mauritaniens subissent la même marginalisation : exclus des postes stratégiques, discriminés dans l’armée, la police, la justice et l’administration. Les rares qui « réussissent » doivent se taire et s’aligner, sous peine d’exclusion immédiate. Le système de justification • Israël se présente comme une « démocratie », alors qu’il pratique l’apartheid. • La Mauritanie se présente comme une « république islamique », alors qu’elle institutionnalise le racisme et l’injustice. Les autorités mauritaniennes, et certains relais comme Jemil Mansour, justifient l’exclusion en invoquant « la loi » ou « l’unité nationale », exactement comme Israël justifie sa ségrégation par la « sécurité ».

La Mauritanie est bien un petit clone d’Israël pour ses Noirs : • même négation des droits, • même confiscation des terres, • même effacement identitaire, • même hypocrisie dans le discours officiel. La seule différence, c’est que dans notre cas, l’apartheid ne se joue pas entre deux peuples, mais à l’intérieur d’un même pays : l’État mauritanien traite une partie de son propre peuple comme Israël traite les Palestiniens…Wetov .

Sy Mamadou

(Reçu à Kassataya.com le 23 août 2025)

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