
La Mauritanie compte en 2025 plus de 60 juges dont un seul est négro-africain et 30 tribunaux régionaux dirigés tous par la communauté dominante. Cette discrimination dans la nomination des juges, procureurs et magistrats et greffiers devient alarmant après six années de gouvernance de Ould Ghazouani.
Cette avancée de la discrimination au niveau de la justice est un prolongement de ce qui se passe dans l’armée et les forces de sécurité de la Mauritanie. Cette nomination monocolore notamment des juges, magistrats, procureurs et greffiers, engagée par le président Ould Ghazouani en 2019 a atteint sa vitesse de croisière en 2025. Plus de 60 juges sont actuellement en service et un seul est issu de la communauté négro-africaine. Parmi les 300 magistrats actuellement aucun n’est issu des deux composantes nationales négro-africaine et harratine.
Les observateurs ne sont dupes que toutes les affaires d’Etat sur l’assassinat du militant des droits de l’homme Chouvi Cheine et du citoyen Diop Oumar dans un commissariat de police à Nouakchott et celui de Mohamed Lemine à Boghé et l’assassinat de quatre jeunes manifestants à Kaédi après la réélection de Ould Ghazouani en 2024, illustrent bien une justice monocolore au service de l’exécutif. L’existence de 30 tribunaux régionaux dirigés tous par la même communauté sur fond de cours criminelles monocolores, parachève ainsi une justice au service des tribus perpétuant ainsi l’esclavage en Mauritanie dans le silence avec la complicité de la communauté internationale fermant les yeux sur le l’Etat raciste.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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