Vu des États-Unis – Volodymyr Zelensky peut-il vraiment faire confiance à Donald Trump ?

Si la diplomatie semble avoir triomphé lors du sommet du 18 août à la Maison-Blanche, une inconnue demeure, s’accordent à dire les médias américains. Le président ukrainien peut-il vraiment croire le président américain, Donald Trump, habitué à tous les revirements ?

Courrier international  – Pour le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, tout l’enjeu est désormais de “savoir s’il peut vraiment accorder sa confiance à Donald Trump”, souligne sans ambages The New York Times. Et le quotidien américain de noter que, lors du sommet du 18 août à la Maison-Blanche, le président américain “n’a offert que de vagues assurances quant au rôle que pourraient jouer les États-Unis pour garantir la sécurité de l’Ukraine”.

Si la rencontre s’est conclue sur une note optimiste pour les Européens, “la question de savoir si l’on peut faire confiance à Trump pour tenir sa parole renvoie à tous ses revirements, ses positions changeantes et à sa versatilité à l’égard de l’Ukraine et dans d’autres crises diplomatiques”.

Les propos de Donald Trump sur les garanties de sécurité accordées aux Ukrainiens et une possible coordination de celles-ci par les États-Unis marquaient d’ailleurs un revirement par rapport à sa position antérieure, “selon laquelle la protection de l’Ukraine devait être laissée uniquement aux mains des Européens”, souligne le quotidien.

Et c’est loin d’être la seule volte-face de Donald Trump. Il ne faut pas oublier qu’il y a quelques jours à peine “le locataire de la Maison-Blanche avait menacé le président russe, Vladimir Poutine, de graves conséquences s’il n’acceptait pas un cessez-le-feu rapide, condition posée par l’Ukraine avant toute négociation sur une paix permanente”. Ce qui n’a pas empêché Trump de changer d’avis à l’issue de sa rencontre bilatérale avec le président russe à Anchorage, en Alaska, le 15 août et de renoncer à exiger la conclusion d’un cessez-le-feu comme préalable aux négociations de paix.

Un moment de rare franchise

Au-delà même de la guerre en Ukraine, “Donald Trump a donné aux dirigeants mondiaux moult raisons de douter de ses assurances”, que ce soit dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza ou de ses menaces changeantes sur les taxes douanières. Plus significatif encore, note le New York Times, “Trump a changé à plusieurs reprises d’approche vis-à-vis de Poutine, affirmant parfois qu’il pouvait travailler avec le président russe […] et menaçant à d’autres moments de lui infliger des sanctions économiques sévères”.

Dans un rare moment de franchise, Donald Trump a reconnu le 17 août que la guerre en Ukraine, à laquelle il avait initialement promis de mettre fin en vingt-quatre heures, était une tâche bien plus ardue qu’il ne l’avait prévu. “Je pensais que ce serait l’une des choses les plus faciles”, a déclaré le président américain en décrivant les efforts de son administration pour tenter de régler les conflits mondiaux, avant d’ajouter : “En réalité, c’est l’une des plus difficiles et des plus complexes.”

“Un long chemin à parcourir”

Pour le site d’informations Politico, l’alliance transatlantique a survécu, le 17 août, à “une épreuve bien éprouvante pour les nerfs”. Et la diplomatie semble bel et bien avoir triomphé dans l’instant. Même Donald Trump a “su faire preuve de mesure et d’une retenue toute diplomatique, semblant même se poser en protecteur de Zelensky”, note le site. Le locataire de la Maison-Blanche semble également déterminé à faire avancer le processus en poussant à une rencontre bilatérale entre Poutine et Zelensky, qui devrait être suivie d’un sommet trilatéral incluant le président américain. Toutes ces rencontres pourraient même “avoir lieu avant la fin du mois, mais certains signes indiquent que la Russie pourrait chercher à gripper le processus”, indique le site.

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Source : Courrier international (France)

 

 

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