
Un vent de panique continue de souffler sur les ventes urgentes et massives de biens immobiliers à Nouakchott depuis plus d’une semaine. Ce sont les quartiers huppés qui sont le théâtre de transactions immobilières inédites.
C’est la réforme fiscale du gouvernement dont l’objectif principal est de lutter contre la corruption patrimoniale, qui est pointée du doigt par les observateurs. Encore une fois la capitale mauritanienne vit depuis plus d’une semaine dans une ambiance d’affaires immobilières inédites. Les propriétaires de biens immobiliers dans les quartiers riches sont en train de jouer plus vite que les violons au risque de perdre une partie de la valeur de leurs biens pour échapper au fisc. C’est la panique sur le marché. Les transactions vont bon train. Et dans cette précipitation c’est l’Etat qui risque de tout perdre et pire aggraver son déficit budgétaire de 2025 avec une fuite des capitaux qui pourraient servir à d’autres investissements voire engranger le trésor public. Et ce sont des anciens et nouveaux hauts responsables du régime qui sont en première ligne de cette débandade immobilière. Ces proches de Ould Ghazouani
Cette crise patrimoniale est révélatrice de la nature d’un régime à double facette. Ce sont ceux qui sont censés appliquer la loi qui la bafouent en privant l’Etat de ressources fiscales au moins plus de 200 millions de dollars. De quoi renflouer les finances publiques et de faire face aux dépenses sociales engagées.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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