La crise de gouvernance scolaire persiste depuis plusieurs décennies. Le taux d’admission à la première session du baccalauréat 2025 est à peine supérieur à 20 pour cent en net recul par rapport aux 23 pour cent de 2024.
Cette baisse de bacheliers 2025 est aggravée par la réforme du système éducatif de 2022 exclusive conduisant à une faible adaptation des méthodes d’enseignement arabisées à outrance aux évolutions technologiques et sociales. Ces faibles résultats de 20 pour cent admis en première session sont le reflet d’un écosystème éducatif impliquant les enseignants, les élèves, les parents et les autorités.
Les observateurs pointent le manque de formation des enseignants avec le faible encadrement pédagogique et l’absence de formation continue. Les réformes successives du système éducatif ne favorisent pas une adéquation entre formation et emploi. L’Education nationale fait face aujourd’hui à l’influence des technologies et des réseaux sociaux. Chaque année, les jurys du Bac sont débordés par des tricheries et des fraudes contraignant les autorités à couper Internet durant les épreuves. Ajoutez à cela les inégalités linguistiques et culturelles dans un pays où le conflit entre l’arabe et le français et les langues nationales comme langues de communication et non d’enseignement, créant des frustrations et marginalisations.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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