Avec un projet de 446 millions $, la Mauritanie veut développer son industrie sucrière

Agence Ecofin – La Mauritanie importe la totalité de ses besoins en sucre. Alors que la denrée constitue le deuxième poste de dépenses pour les importations alimentaires après les huiles comestibles, le gouvernement intensifie les efforts pour renforcer l’industrie locale.

La Mauritanie souhaite se lancer dans la production de sucre à grande échelle. C’est dans le cadre de cette ambition que le ministère de l’Économie et des Finances et celui en charge de l’Agriculture ont signé, le 31 juillet dernier, un accord de partenariat public-privé avec un consortium d’entreprises mené par le conglomérat soudanais Al Badri, opérant dans l’agro-industrie et l’énergie.

Dans un communiqué publié sur son site, le ministère de l’Économie indique que cet accord porte sur la réalisation d’un complexe agro-industriel d’un coût total évalué à 446 millions $ pour la production de sucre dans la région de Foum Gleita, dans le sud du pays.

Selon les responsables, la première phase de développement du projet prévoit l’exploitation d’une superficie agricole de 17 000 hectares et du barrage de Foum Gleita le plus important barrage du pays pour assurer les besoins en irrigation des plantations de cannes à sucre à mettre en place.

« La mise en production est prévue dans un délai de trois ans à compter de la signature du contrat, qui s’étend sur une durée de trente ans. Ce projet ambitieux marque un tournant majeur pour les secteurs agricole et industriel mauritaniens », peut-on lire dans le communiqué.

L’ambition affichée par les autorités à travers cet investissement est de couvrir jusqu’à 63 % de la demande nationale de sucre, ce qui suggère de parvenir à une production de près de 250 000 tonnes par an. Les données compilées par la Direction générale des douanes indiquent en effet que la Mauritanie a importé 398 800 tonnes de sucre blanc en moyenne entre 2019 et 2023.

En attendant l’entrée en service du complexe agricole annoncé, le pays d’Afrique de l’Ouest devrait continuer à entretenir sa dépendance aux importations, qui provenaient principalement du Brésil, du Guatemala et de l’Algérie au cours des dernières années.

 

 

Stéphanas Assocle

 

 

Source : Agence Ecofin – (Le 04 août 2025)

 

 

 

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