
Le rythme accéléré de l’arabisation dans les services de l’Etat est un secret de polichinelle. Même les correspondances dans les ministères les plus importants doivent être désormais libellées en arabe comme en témoigne la dernière décision du ministère des Finances.
La compétence exclusive revient aux Affaires étrangères de correspondances en langue étrangère. C’est clair tous les autres ministères sont appelés à libeller leurs correspondances ou notes verbales en arabe excluant ainsi toutes les autres langues nationales. Cette primauté arabe est révélatrice du processus accéléré de l’arabisation en Mauritanie. L’objectif du parachèvement de cet idéal est en passe de devenir une réalité depuis 2019.
Les observateurs s’interrogent si les Affaires étrangères seraient capables de gérer le flux des correspondances qui nécessite une réorganisation des services de tous les ministères. Au-delà, cette politique d’arabisation est perçue comme une uniformisation culturelle au détriment des langues négro-africaines et du français. Cette imposition dans l’administration est une barrière pour les non arabophones, limitant leur accès à l’emploi et à la représentation politique.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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