
Je me souviens encore avoir invité Hormatalh dans mon émission Trait d’Union sur la télévision Chinguitt, diffusée chaque mardi. Ce jour-là, il avait vigoureusement défendu l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Peu après, il fut nommé directeur de la télévision nationale.
Son premier acte ? Limoger le journaliste Pape Khalil Diop, simplement parce qu’il aurait mal prononcé le nom de l’épouse du président Aziz, le 27 mai 2016.
Aujourd’hui, sous le régime de Mohamed Ould Ghazouani, un agent de santé a été démis de ses fonctions pour avoir pris un simple selfie avec l’ancien président.
Ces faits, bien que séparés dans le temps, témoignent d’un même système : celui d’un pays où l’injustice se banalise, où la liberté d’expression et le simple droit à l’opinion sont menacés, et où les institutions servent souvent des intérêts personnels plutôt que l’intérêt général.
Alia GAYE
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