Côte d’Ivoire : série d’arrestations au principal parti d’opposition

A quelques mois de l’élection présidentielle, plusieurs personnalités critiques envers le gouvernement d’Alassane Ouattara ont été placées en garde à vue le 8 juillet, faisant craindre pour certains partis une manœuvre politique.

AFP  – Trois responsables de la jeunesse du principal parti d’opposition ivoirien ont été interpellés et placés en garde à vue mardi 8 juillet pour « trouble à l’ordre public », à moins de quatre mois de l’élection présidentielle. Depuis juin, « ce sont cinq responsables en charge de la jeunesse du parti qui ont été arrêtés », a annoncé leur avocat, Me Emile Suy Bi Gohoré.

Les trois autres militants arrêtés : Kouakou Jean-Paul Djabia, vice-président de la jeunesse du parti ; Emmanuelli Blé, secrétaire, et Jean-Philippe Atto, membre du bureau de la jeunesse estudiantine, ont été entendus par la section de recherche de la gendarmerie à Abidjan et sont pour l’heure toujours en garde à vue.

Les circonstances de leurs interpellations ne sont pas connues. Des arrestations « non justifiées », estime Me Emile Suy Bi Gohoré, qui ajoute que « c’est très difficile de ne pas faire un lien avec les élections à venir ».

Appeler à la mobilisation

Le responsable de la jeunesse rurale du parti, Innocent Yao, a été inculpé au début de juin pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », dans une affaire liée à l’élection présidentielle de 2020, entachée de violences.

Le 2 juillet, le responsable de la jeunesse du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire (PDCI), chargé des étudiants, Henri Joël-Ndri Kouadio, a été arrêté pour « trouble à l’ordre public » et placé sous mandat de dépôt, dans une affaire distincte.

Selon des propos rapportés par son avocat, il estime être mis en cause pour avoir appelé dans une vidéo à la mobilisation avant un meeting en mai. Les deux hommes sont actuellement détenus au pôle pénitentiaire d’Abidjan.

Exclu du scrutin présidentiel

Dans un communiqué publié le 8 juillet, le président du groupe parlementaire du PDCI à l’Assemblée nationale, le député Simon Doho, s’est inquiété d’un « projet d’arrestation de plusieurs personnalités politiques », qui serait « en cours de préparation avancée » et pourrait aussi viser des députés, comme Soumaïla Bredoumy, porte-parole du parti. Ainsi, le groupe parlementaire a appelé « les ennemis de la paix à abandonner définitivement leurs funestes projets ».

Lire la suite

 

 

Source : Le Monde avec AFP 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile