Cinq chefs d’État africains bientôt reçus à la Maison Blanche : les raisons du choix de Donald Trump

 Le 360.ma Dans une première initiative africaine, cinq chefs d’État du continent seront reçus du 9 au 11 juillet par Donald Trump. À première vue, la liste de ces pays pourrait surprendre. Mais à y regarder de plus près, il n’y a rien d’étonnant dans le choix du locataire de la Maison Blanche. Voilà pourquoi.

Les présidents Joseph Boakai du Libéria, Bassirou Diomaye Faye du Sénégal, Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani de la Mauritanie, Brice Clotaire Oligui Nguema du Gabon et Umaro Sissoco Embaló de la Guinée-Bissau, seront reçus par leur homologue américain lors de ce qui s’apparente à un mini-sommet USA-Afrique qui tranche avec les grandes rencontres multilatérales habituelles.

Selon Africa Intelligence et Reuters, qui ont donné l’information, précisent que la Maison Blanche ne confirme pas cette information. Toujours est-il, selon ces deux sources, que ces dirigeants africains participeront à un déjeuner officiel avec le président américain le 9 juillet avant que des sessions thématiques suivent durant trois jours.

Il s’agit de la «première initiative africaine» du second mandat de Donald Trump, marquant un changement de cap significatif. L’engagement américain dans le règlement du différend entre la RDC et le Rwanda, couronné par la signature d’un accord de paix à Washington le 27 juin dernier, illustre l’intérêt de la nouvelle administration américaine pour le continent.

Ce premier mini-sommet États-Unis/Afrique sous l’ère Trump sera centré sur les opportunités économiques qui s’ouvrent pour Washington en Afrique notamment dans le secteur des minerais critiques. Les enjeux liés à la sécurité régionale devraient également faire l’objet de concertations.

La nouvelle administration Trump qui a mis fin aux aides publiques au développement mise déormais sur des partenariats commerciaux «gagnant-gagnant».

Donald Trump, selon un responsable de la Maison Blanche cité par Reuters, considère que «les pays africains offrent d’incroyables opportunités commerciales, qui profitent à la fois au peuple américain et à nos partenaires africains». En clair, les dirigeants africains reçus par le président Trump devront comprendre que l’aide publique au développement américaine est finie. Désormais, le maître-mot est «business».

Au cœur des discussions figurera en bonne place l’accès aux minerais africains. L’Afrique regorge de minerais stratégiques dont le lithium, le cobalt, le manganèse, les terres rares… Ces ressources sont indispensables aux chaines d’approvisionnement américaines, notamment pour les filières électroniques et la transition énergétique.

Reste à savoir pourquoi ces cinq pays et pas d’autres. Hormis le Sénégal qui a une présence diplomatique notable, tous les autres pays ne pèsent ni diplomatiquement, ni économiquement sur la balance des relations internationales. Mais à bien des égards, le choix de ces pays n’est pas fortuit.

Globalement, il s’agit de pays riches en minerais stratégiques, ce nouveau nerf de la guerre. Le Liberia est un pays riche en ressources minières: fer, or, diamant, platine, uranium, niobium, nickel, cobalt, étain, plomb, manganèse, bauxite, sables minéraux lourds (rutile et ilménite),…dont une grande partie n’est pas encore exploitée.

La Mauritanie est riche en fer, or, uranium, cuivre, phosphates, plomb, cobalt, graphite, zinc, platine, chrome, manganèse, nickel, vanadium, minéraux industriels, terres rares, zircon, …

Idem pour le Sénégal dont le sous-sol est riche en or, fer, zircon, titan, phosphates, cuivre, chrome, nickel, barytine, minéraux lourds (ilmenite, rutile…), uranium, lithium, étain, molybdène,…

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Moussa Diop

 

 

Source : Le 360.ma (Maroc) – Le 04 juillet 2025

 

 

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