Après la mort de son père, ce physicien a consacré sa vie à inventer une machine à voyager dans le temps

Ronald Mallett a passé près de soixante-dix ans à chercher une solution scientifique au voyage temporel. Sa machine n'a jamais vu le jour, mais ses travaux théoriques fascinent toujours la communauté.

Slate – Qui n’a jamais voulu remonter le temps? Que ce soit pour changer une décision prise au cours de notre vie ou pour voir de nos propres yeux une autre époque de l’histoire, nombreux sont celles et ceux qui ont secrètement caressé l’espoir de pouvoir le faire un jour. Mais pour Ronald Mallett, physicien et théoricien originaire du Bronx, à New York (États-Unis), le voyage dans le temps est devenu une obsession qui a duré près de soixante-dix ans.

Étudiant les travaux scientifiques sur la question, testant ses hypothèses et bricolant ses propres machines, le physicien n’a jamais cessé de travailler sur ce rêve un peu fou. Basé sur des théories mathématiques plausibles et solides, il a tenté d’aller au bout de ses idées, mais s’est heurté aux difficultés liées à l’élaboration concrète d’une machine, relate Popular Mechanics.

Sa passion pour le temps remonte à son enfance. Curieux dès son plus jeune âge, il a été poussé par son père, Boyd, qui travaillait comme réparateur de téléviseurs, à nourrir sa soif de connaissance. En 1955, ce dernier décède subitement à l’âge de 33 ans d’une crise cardiaque.

Un an plus tard, le futur physicien tombe sur un livre qui va changer sa vie: une version Classics Illustrated de La Machine à explorer le temps de H.G. Wells. «Quand je l’ai lu, j’ai eu l’impression que le ciel s’est ouvert, révèle-t-il. Si je pouvais construire une machine et remonter le temps, peut-être que je pourrais le revoir.» Ronald Mallett s’est immédiatement mis au travail, construisant sa propre machine à remonter le temps improvisée à partir de vieux téléviseurs, de radios et de pièces de vélo. Elle n’a évidemment pas fonctionné, mais il ne s’est pas arrêté à cet échec, loin de là.

«Les gens s’inquiétaient pour moi»

Durant ses recherches, il découvre les travaux d’Albert Einstein. Près d’un demi-siècle avant que Ronald Mallett ne commence à les explorer, Einstein avait révélé une théorie révolutionnaire. Le physicien allemand avait noté que des facteurs comme la vitesse et la gravité pouvaient influencer l’écoulement du temps. Ainsi, si l’on se déplaçait plus rapidement ou plus près d’un objet –qu’il s’agisse d’une planète ou d’un trou noir– par rapport à un point de référence, le temps s’écoulait en réalité plus lentement.

Durant ses études, Ronald Mallett se pose alors une question: si le temps était soudainement mutable, comme l’a dit Einstein, serait-il concevable de le remonter? «La science-fiction n’était pas aussi populaire qu’aujourd’hui; les jeunes qui s’y intéressaient étaient considérés comme suspects, détaille-t-il. Les gens s’inquiétaient déjà pour moi; j’étais déprimé, et si je disais vouloir construire une machine à remonter le temps, je ne savais pas quelles en seraient les conséquences.»

Ses recherches sur le temps et les trous noirs ont finalement conduit Ronald Mallett à construire sa machine éponyme, un laser annulaire qui crée théoriquement ce qu’il appelle des «torsions dans l’espace».

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Repéré sur Popular Mechanics

 

 

Elena Gillet

 

 

 

Source : Slate (France)

 

 

 

 

 

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