
La présence cette semaine à Dakar du président de l’Assemblée nationale Ould Menguett pour la clôture de la 15ème législature au Sénégal, est mal perçue par les observateurs.
En effet, ce déplacement suscite des controverses surtout pour les rescapés et les familles des victimes qui réclament justice depuis des décennies. Dans la capitale sénégalaise, des associations comme la RADDHO et le collectif des veuves mauritaniennes ont relancé des plaintes internationales contre les responsables de ces crimes, notamment l’ancien président Ould Taya.
Ces démarches visent à contourner la loi d’amnistie votée en 1993 en Mauritanie, qui protège les auteurs présumés. Ce contexte rend la figure de Ould Menguett hautement sensible pour les défenseurs des droits humains.
Les observateurs rappellent que le président de l’Assemblée nationale est un acteur clé dans la répression militaire contre les négro-africains de la vallée de 1986 à 1993.
L’intervention d’une telle personnalité citée parmi les généraux présumés tortionnaires devant l’Assemblée nationale sénégalaise est une offense aux droits humains voire une provocation par les familles des victimes en particulier les veuves et orphelins des 28 soldats négro-africains assassinés à la base militaire d’Inal en 1990.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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