La promesse du gouvernement de résoudre les problèmes de délestage et de pénurie d’eau à Nouakchott et à Nouadhibou dans un délai de 16 mois apparaît comme un défi titanesque.
C’est le plus grand défi du second quinquennat de Ould Ghazouani. Les frustrations des habitants des deux principales villes les plus importantes liées aux coupures fréquentes alimentent des critiques sur les réseaux sociaux et dans la rue.
A l’intérieur du pays la situation est encore pire. Ces pénuries résultent de la mauvaise gestion des deux sociétés nationales de l’électricité et de l’eau et du manque d’ambitions politiques depuis plus d’une décennie. En promettant de mettre fin à ce calvaire des populations dans 16 mois, le gouvernement s’assume. Il s’agira de doubler la production d’eau à partir des lacs Dhar, Boulenouar, Aftout Sahli et Idini.Le succès dépendra de la rigueur dans l’exécution, de la transparence et de la capacité à mobiliser les financements nécessaires. Les promesses répétées des autorités, parfois non tenues, érodent la crédibilité des institutions. Les Mauritaniens notamment dans les quartiers populaires veulent en finir avec les charretiers et camions citernes qui profitent de la crise pour augmenter les prix, rendant l’eau inaccessible aux plus modestes.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
-
-
-
-
