
– Escroqueries en ligne, rançongiciels et sextorsion numérique : la cybercriminalité est en forte recrudescence en Afrique de l’Ouest et de l’Est, constituant plus de 30 % de tous les crimes signalés malgré l’amélioration opérationnelle des moyens de lutte, a annoncé l’organisation internationale de police criminelle, Interpol. Cette « forte augmentation » du crime en ligne est l’objet du rapport annuel de l’évaluation des cybermenaces africaines par Interpol, qui a publié lundi 23 juin le document sur son site.
« Les alertes aux escroqueries [en ligne] présumées ont augmenté jusqu’à 3 000 % dans certains pays africains », explique le document, notamment avec plusieurs rançongiciels d’entreprises provenant essentiellement du continent africain. Ces logiciels malveillants bloquent l’accès à l’ordinateur ou à des fichiers en les cryptant. Les victimes doivent payer une rançon pour obtenir de nouveau l’accès.
Ces « menaces [sont] en constante évolution avec des dangers émergents comme la fraude par intelligence artificielle », dit Neal Jetton, directeur de la cybercriminalité d’Interpol, dans un communiqué.
Manque « d’infrastructures informatiques essentielles »
Près de 18 000 cyberattaques ou tentatives ont été détectées en Afrique du Sud et plus de 12 000 au Kenya, deux économies considérées comme « fortement numérisées », selon le document. Certaines ont touché « des infrastructures essentielles », comme l’Autorité des routes urbaines du Kenya et le Bureau national des statistiques du Nigeria, indique le rapport.
L’augmentation de ces menaces s’ajoute à celle des signalements de sextorsion numérique, du chantage en ligne via des images sexuellement explicites, qui touchent une grande majorité des pays africains membres d’Interpol.
Source :
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com