Courrier international – “Quand les missiles iraniens ont commencé à pleuvoir sur Israël, beaucoup d’habitants se sont dépêchés de se mettre à couvert. Les sirènes ont retenti à travers le pays pendant que les gens se précipitaient vers les abris antiaériens. Mais pour certains Arabes israéliens – 2 millions de personnes, soit environ 21 % de la population – les portes ont été fermées. Pas par la force des explosions ou par des ennemis, mais par leurs propres voisins et concitoyens.”
Comme Al-Jazeera, plusieurs médias relaient des témoignages d’Arabes israéliens affirmant s’être vu refuser l’accès à des bunkers depuis le début des bombardements iraniens il y a une semaine.
Interrogée par le site qatari, Samar Al-Rashed, une mère célibataire de 29 ans vivant dans une résidence peuplée essentiellement de Juifs près d’Acre, explique que sa petite fille de 5 ans et elle ont été refoulées par un voisin, dans la nuit du vendredi 13 au samedi 14 juin. Ce dernier les aurait entendues parler en arabe et aurait claqué la porte après leur avoir lancé ces simples mots : “Pas pour vous !”
Pénurie d’abris collectifs
Middle East Eye rassemble aussi un certain nombre de témoignages. Des habitants musulmans de Jaffa racontent s’être réfugiés à plusieurs reprises dans un bunker. Leurs compagnons d’infortune juifs leur auraient fait comprendre qu’ils n’étaient pas les bienvenus. Lorsqu’une nouvelle alerte a été lancée, ils n’ont pas pu accéder au lieu : les codes d’entrée avaient été changés sans qu’ils en soient avertis.
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