Le journaliste Turki Al-Jasser condamné à mort et exécuté en Arabie saoudite

Après la liquidation extrajudiciaire de Jamal Khashoggi, en 2018, dans le consulat saoudien à Istanbul, en Turquie, c’est encore un journaliste qui a été tué, sur décision du “tribunal spécial”, de sinistre réputation. Une première sous l’ère du prince héritier Mohammed ben Salmane, et un signal inquiétant pour la suite.

Courrier international – Il est “le premier journaliste condamné à mort et exécuté en Arabie saoudite sous le règne de Mohammed ben Salmane, et le deuxième dans le monde depuis 2020”, quand le journaliste Rouhollah Zam a été mis à mort en Iran, rapporte le quotidien britannique The Guardian en citant Reporters sans frontières.

Son exécution a été annoncée samedi 14 juin par le ministère de l’Intérieur saoudien, pour “crimes de terrorisme” et de “haute trahison”. Il avait été arrêté en 2018, lors d’une vaste campagne de répression contre des voix dissidentes. Il était détenu depuis, dans ce qui s’apparente à une disparition forcée, puisque même la date de son procès est inconnue.

Turki Al-Jasser s’était fait connaître en tant que journaliste dans le climat du “printemps arabe”, en écrivant entre autres sur le site Al-Tagreer, une plateforme pour une nouvelle génération de journalistes dans le Golfe, fermée par les autorités saoudiennes en 2015.

Craintes pour d’autres dissidents en prison

Il avait surtout géré un compte Twitter (devenu X), anonyme, dans lequel il dénonçait notamment la corruption de la famille régnante des Al Saoud. Or des agents saoudiens avaient infiltré les équipes de Twitter aux États-Unis pour “avoir accès à l’identité réelle et aux adresses IP de milliers de comptes anonymes” entre 2014 et 2015, rappelle le Guardian.

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Source : Courrier international (France)

 

 

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