
La société SNAF, opérant dans la zone franche de Nouadhibou, accuse le ministre des Finances, Sid’Ahmed Ould Bouh, d’avoir illégalement imposé des droits de douane sur une cargaison de 2000 tonnes de ciment GICA importée d’Algérie, en violation du régime fiscal autonome de la zone.
Selon son directeur général, Sidi Ethmane Cheikh Malainine, SNAF estime que cette ingérence vise à favoriser un concurrent direct, également implanté dans la zone, au détriment de la libre concurrence.
Cette manœuvre aurait conduit à l’instauration d’un monopole sur le ciment à Nouadhibou, avec pour conséquences :
• une crise d’approvisionnement,
• des prix anormalement élevés,
• et une qualité de ciment jugée médiocre par plusieurs opérateurs locaux.
En empêchant l’arrivée de ciment importé à meilleur coût et de meilleure qualité, les autorités compromettent les chantiers, fragilisent le secteur du BTP et pénalisent les consommateurs.
L’affaire soulève des inquiétudes profondes sur l’indépendance des institutions économiques, la neutralité de la zone franche, et la capacité de l’État à garantir un marché ouvert et compétitif. Alors que le ministre reste silencieux, le climat d’affaires à Nouadhibou s’en trouve lourdement affecté, avec des répercussions nationales possibles.
Souleymane Hountou Djigo
Journaliste, blogueur