
Nouakchott fait peur, la nuit tombe sans promesse,
Les ruelles chuchotent des douleurs en détresse,
Coupe-gorge à l’angle, silence de la mort,
Des ombres qui rôdent, des regards qui dévorent.
Aggressions au détour, vols sans lendemain,
Le cri d’une victime se perd dans le lointain.
La justice vacille, les lois sont muettes,
Pendant que les rues chantent des complaintes secrètes.
Viol, violence, silence complice,
Corps brisés, vies effacées sans justice.
Château d’Eau, carrefour de toutes les peurs,
Des jeunes armés, la rage au fond du cœur.
Pas d’arrêt de bus, mais des arrêts de vie,
L’espoir piétiné dans les flaques d’oubli.
Coupures d’eau, comme la dignité qu’on assèche,
Coupures d’électricité, et la nuit devient piège.
Les sirènes ne chantent plus que des mensonges,
Les policiers frappent, l’impunité prolonge.
La ville gémit sous les coups de ses propres enfants,
Une capitale blessée, au souffle haletant.
Et pourtant… au fond du chaos, une lueur,
Un rêve entêté d’un monde avec douceur.
Que l’aurore vienne laver ce chagrin,
Que Nouakchott retrouve un lendemain humain.
Ousmane Hamed Doukoure (Douk’S La Panthère)
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