La Mauritanie vient d’obtenir un financement de la Banque mondiale de 50 millions de dollars pour les dépenses publiques et de l’investissement pour la période 2025-2030. Pour les observateurs cette rallonge pourrait permettre à Ould Ghazouani d’achever tranquillement son deuxième quinquennat.
C’est cette stratégie de gestion des biens publics qui est critiqué par les observateurs. Les gouvernements successifs depuis 2019 se sont appuyés sur la largesse de la Banque mondiale pour combler les finances publiques en privilégiant peu les investissements dont le recul en 2025 n’est plus à démontrer. Chaque financement ou prêt de la Banque mondiale ou du FMI semble ne pas avoir un impact sur la vie des populations avec un saupoudrage des salaires des fonctionnaires et des aides sociales qui n’encouragent pas au travail.
La lutte contre la corruption ne donne aucun résultat au point que Ould Ghazouani confie au patronat les meilleurs marchés publics pour accélérer son programme prioritaire qui manque de boussole. Ould Ghazouani a mis le paquet sur les infrastructures routières et un peu hospitalières sur fond de privatisation déguisée. Ce financement de 50 millions de dollars américains de la Banque mondiale devra permettre au chef de l’Etat d’achever plus ou moins son deuxième mandat. Les Mauritaniens ne s’attendent à aucun changement d’ici 2030.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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