Nouakchott : colère et indignation après le meurtre d’une jeune femme enceinte de 18 ans

Après d’interminables recherches, le corps sans vie de Hawa Traoré, 18 ans mariée depuis peu et enceinte, a été retrouvé dans une maison au quartier dit «Netek» à Nouakchott. Un nouvel assassinat qui suscite colère et indignation.

Le 360.ma – Une nouvelle affaire de féminicide défraie la chronique et enflamme les réseaux sociaux, à travers lesquels de nombreuses voix dénoncent «un viol suivi de féminicide» alors que la personne au domicile de laquelle le corps sans vie a été retrouvé, est toujours en cavale.

Le premier communiqué de la police, qui reste très prudent quant au viol, est vivement critiqué par des activistes féministes.

Plusieurs associations, des activistes féministes et des personnalités indépendantes, ont organisé un sit-in devant l’Assemblée nationale, le 2 mai, pour dénoncer les violences faites aux femmes et exiger l’adoption d’une loi «Karama» réprimant les crimes à caractère sexuel. Une loi qui sommeille dans les tiroirs depuis une décennie.

Sinya Aidara, présidente d’une ONG et activiste, explique le sens du rassemblement «nous sommes ici pour réclamer justice suite à la mort de Hawa Traoré, une jeune femme de 18 ans, victime d’un viol, suivi d’un assassinat. Ce qui nous fait mal, c’est que l’autopsie n’a pas révélé qu’elle a été victime de viol, elle était enceinte au moment des faits».

Cette dame exprime plusieurs réserves sur la conduite de l’enquête, alors que le principal suspect est toujours en cavale.

 

Djeynaba Yeya Touré, présidente d’une ONG, active sur le terrain des droits des femmes, déplore «l’assassinat d’une jeune fille, à peine sortie de l’adolescence. Il apparait de plus en plus clairement, qu’en Mauritanie, l’humanité est sélective. J’ai envie aujourd’hui, de ne plus avoir d’humanité qu’au profit des personnes avec les lesquelles je partage des valeurs» dans un monde ou certains semblent ignorer que ce type de malheur peut frapper toutes les familles.

Nourra Mohamed, activiste «nous dénonçons une explosion des actes criminels, une insécurité en forte hausse et réclamons la protection de l’État face à ce fléau. Nous aspirons à dormir tranquille toutes les nuits. Nous avons besoin d’assurances pour chasser la peur». Dans le même temps, elle réclame justice pour Hawa Camara.

Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Source : Le 360.ma (Maroc)
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