Mauritanie – Justice pour Hawa Traoré !

Le Calame C’est le cri de ralliement des associations féministes, rassemblées ce lundi 2 juin 2025 face à l’Assemblée Nationale.

Munies de banderoles sur lesquels on peut lire « « Stop les féminicides en Mauritanie », ‘’éduquer les garçons, émanciper les filles » les représentantes des associations auxquels se sont joints de nombreux jeunes ont réclamé, à tue-tête, l’ouverture d’une enquête sur le meurtre de cette jeune fille âgée de 18 ans dans une chambre d’une connaissance, non loin de l’épicerie Allahou Akbar, du côté de Neteg (El Mina). Les organisations féministes ont réclamé l’ouverture d’une enquête et l’élucidation de l’affaire.

L’Association Mauritanienne pour la promotion de l’éducation des filles (AMPEF) dont les membres étaient présents à la manifestation, à côté d’autres organisations de défense des droits humains, a dénoncé la récurrence des viols et violences à l’égard des femmes et de jeunes filles. « Pas un jour ne passe sans qu’on enregistre un cas de viol ou de meurtre dans nos villes », tonne la présidente de l’AMPEF, Mme Camara Salimata Sy. C’est pourquoi insiste-t-elle, le vote de la loi KARAMA validée par nos ulémas parce que respectant les préceptes de notre Sainte religion et les conventions internationales signées par la Mauritanie s’impose pour arrêter la liste macabre des victimes. Cette loi traîne depuis plusieurs années déjà entre le gouvernement et le Parlement.

Comme la présidente de l’AMPF, la présidente de l’Ong « Je m’engage » s’insurgent contre une « indignation sélective » dans les drames commis dans le pays- la mobilisation aurait du être plus importante face au crime perpétré. Elles exigent l’adoption de comportements citoyens et responsables de tous les défenseurs des droits humains. Elles déplorent l’attitude incompréhensible et condamnable des autorités de la République chaque fois qu’un pareil drame est enregistré. Elles invitent les différentes organisations à se mobiliser et à serrer les coudes afin de poursuivre le plaidoyer en faveur de l’adoption par le Parlement de la loi protégeant les femmes et les jeunes filles.

Moussa Thiam, membre de l’AMPF, présent sur le terrain depuis le début de l’affaire Hawa Traoré pour soutenir et accompagner la famille éplorée invite à la prudence face aux intox ; il exprime cependant son étonnement et agacements face aux menaces que l’auteur présumé du meurtre ou son complice puisse continuer à proférer des menaces de morts contre la maman et la petite sœur de la victime, avec le téléphone de Hawa, la victime. « Pourquoi la police n’a pas réussi à localiser le téléphone et celui qui l’utilise », s’interroge Moussa.

En effet, on ne comprend pas pourquoi la police n’a pas réussi, depuis quelques jours à localiser le téléphone et celui qui continuent à l’utiliser pour harceler la maman éplorée. Lenteur, laxisme que nous constatons à l’occasion des crimes récurrents tempêtent beaucoup de manifestantes et de manifestants venus crier leurs colère devant l’Assemblée Nationale.

 

 

Source : Le Calame (Mauritanie)

 

 

 

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