
So Foot – Depuis un mois, Ousmane Dembélé c’est un but, une passe décisive. Depuis le 29 avril dernier et la double confrontation contre Arsenal (un but à l’aller, une passe décisive au retour), l’ailier du Paris Saint-Germain semble en effet marquer le pas statistiquement. Perte de vitesse diront certains, pour ce qui n’est en réalité qu’un retour à la normale. Car il ne faut pas se tromper d’analyse : Dembélé n’est pas un buteur avec un grand B, et il serait difficile de lui tenir rigueur de ces quelques semaines de creux.
« C’est vrai que cette position de numéro 9 m’aide beaucoup dans l’axe, détaillait le meilleur joueur de Ligue 1 devant les médias, lors de la cérémonie des trophées UNFP. J’étais un joueur content d’être sur le côté, qui dribblait, qui essayait de faire la différence, et c’est vrai qu’avec cette position un peu plus axiale, je suis plus au cœur du jeu et je suis plus devant le but, ça m’aide à marquer des buts. » Bon, rien de très compliqué à comprendre, mais l’illustration, tout de même, que ce rôle de finisseur défini par Luis Enrique reste une nouveauté pour le joueur himself. Et ce, bien qu’ayant passé une saison complète dans l’axe.
En attendant de devenir Gerd Müller, Ousmane Dembélé continue donc de faire la différence, même sans marquer. Toujours mobile et déstabilisant par son ambidextrie, il a surtout su garder tout du long son rendement pour le collectif. Face à Reims, en finale de la Coupe de France, Dembélé était ainsi l’un des premiers relais de Bradley Barcola et Désiré Doué, amenant souvent le ballon aux abords de la surface. De même qu’il est l’un des maillons forts du système Luis Enrique, dans lequel prime la dépense d’énergie, par le pressing, les courses défensives et toute autre course sans ballon. Et tant pis si une part de déchet est toujours présente dans une conduite de balle mal dosée ou un crochet trop prévisible, Dembouz reste toujours dangereux.
Un joueur mobile, pas un point de fixation
Cette liberté offensive, Didier Deschamps l’a d’ailleurs remarquée. En conférence de presse, alors qu’on l’interrogeait sur la possibilité de voir Dembélé s’installer comme le nouveau 9 de l’équipe de France, le boss des Bleus ne promet pas de calquer le modèle parisien à son propre plan : « Il y a des positions en club avec des joueurs différents de ceux qu’on a. On est toujours dans la réflexion sur l’animation offensive, pour qu’elle soit la plus dangereuse possible pour nos adversaires. Ousmane part d’une position très axiale, même s’il bouge beaucoup. » Mobilité, toujours.
Théoriser le jeu de Dembélé par le prisme du but relève donc évidemment de l’erreur. Une erreur largement favorisée par la foutue course au Ballon d’or, où – cette saison plus qu’une autre – la plèbe s’est sentie forcée de dégager un favori légèrement par défaut (Raphinha, Lamine Yamal, Dembélé). Surtout, il paraît dur à entendre de critiquer Ousmane Dembélé pour une baisse statistique sur une poignée de matchs. Lui qui a porté le Paris Saint-Germain depuis le passage en 2025. Espérer que ce déclic le transforme en un Haaland, un Mbappé ou tout autre bouffeur de buts serait une erreur : Ousmane se juge par sa capacité à créer, à percuter, à ouvrir le jeu et faire dégoupiller une défense. Faire trembler les filets n’est ainsi qu’une manière parmi d’autres d’engranger de la confiance, celle dont il a besoin pour tirer les siens vers le haut. Ça tombe bien, c’est là où le PSG a rendez-vous ce samedi.
Adel Bentaha
Source : So Foot
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