PSG : Prendre les finales les unes après les autres

Opposé au Stade de Reims en finale de la Coupe de France, le PSG devra oublier, le temps d’une soirée, sa finale de Ligue des champions prévue dans une semaine contre l’Inter, pour se reconnecter à l’essentiel : gagner la plus iconique des compétitions hexagonales.

So Foot  – Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Vraiment ? À l’aube d’une semaine décisive et potentiellement historique pour le club, le Paris Saint-Germain se lance à la poursuite d’un retentissant triplé au sommet duquel pourrait trôner sa première Ligue des champions. Sauf que pour compléter ce triptyque, le Trophée des champions obtenu au Qatar cet hiver ne suffira pas. Non, si le PSG veut se pavaner avec trois trophées majeurs sur un bus à impériale début juin, il aura besoin de remporter la Coupe de France ce samedi, face au Stade de Reims. Sans elle, oui, la fête sera beaucoup moins belle.

Ne pas gâcher la dynamique

Si certains supporters ont déjà la tête à Munich et à la finale de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain va devoir en faire abstraction au Stade de France. D’une part parce que la Coupe de France ne se galvaude pas, qu’elle est la plus ancienne des compétitions françaises, et que cet opus 2025 nous a enchantés depuis janvier, porté par ses belles histoires nommées AS Cannes, Saint-Brieuc, Dunkerque, Bourgoin-Jallieu ou encore Dives Cabourg. D’autre part parce qu’il a besoin d’enchaîner, de ne pas tomber dans un faux rythme de fin de saison, de voir ses titulaires continuer à engranger de la confiance avant l’autre finale et surtout, de ne pas casser une dynamique ultra-positive, qu’une véritable contre-performance pourrait imbiber de doute. L’enjeu est peut-être moins grand, mais la récompense mérite l’attention.

Une opposition à laquelle Luis Enrique a déjà hâte de se frotter : « Demain, contre Reims, nous aurons davantage le ballon. Moi, j’aime dominer, j’aime le jeu de position avec une forte structure pour ne pas subir trop de transitions. Il faut trouver l’équilibre pour ne pas souffrir en transition. » Des transitions qui avaient fait mal aux Parisiens lors des deux confrontations cette saison face aux Champenois (deux fois 1-1), au point que ces derniers pouvaient même se satisfaire du point du nul à Delaune.

D’autant plus qu’en face aussi, Reims est torturé entre d’un côté la volonté de glaner son premier trophée depuis 2018 et un titre de Ligue 2, et sa première Coupe de France depuis 1958, et de l’autre le besoin impératif de se maintenir en Ligue 1, avec deux matchs de barrage pour entourer cette finale. À côté de ça, l’ex-capitaine Teddy Teuma a déjà été autorisé à partir en vacances, et les victoires se sont faites rares depuis la qualification en finale début avril (deux succès seulement). Un contexte adverse balayé d’un revers de main par Marquinhos devant la presse en veille de match : « Peu importe la situation de Reims actuellement. On a eu des difficultés contre cette équipe en Ligue 1. Tout le monde sera à 130% pour remporter ce trophée. Une finale, il faut la gagner, on ne peut pas la laisser passer. »

Motivation quand tu nous tiens

D’ailleurs, tous le répètent à l’envi, il faudra passer par le Stade de France avant de tourner le regard vers Munich, lieu de la finale. Au campus PSG, Lucas Hernandez et Ousmane Dembélé ne souhaitaient pas tomber dans l’euphorie de la campagne européenne. « On a deux matchs pour écrire l’histoire du club, voire du foot. […] Ça serait quelque chose de grand, et tout passe par ce match en Coupe de France », a prévenu le défenseur, quand le buteur a souligné la soif de victoire des siens : « C’est important de remporter tous les trophées et après cette finale, on va penser petit à petit à la Ligue des champions. » Même son de cloche en conférence de presse cette semaine. Quand Vitinha note que ce sera « la première fois [qu’il va] jouer au Stade de France », il y voit une « forme de préparation pour la finale du 31», alors que Luis Enrique insiste sur le fait que « jouer une finale de Coupe est très particulier »« les détails comptent ».

Et qui de mieux pour inculquer l’esprit de la Coupe de France à ses coéquipiers que le capitaine Marquinhos, par sept fois lauréat de la compétition ? « C’est très beau de jouer une finale au Stade de France. Je sais à quel point c’est beau, je veux transmettre ça à mes coéquipiers. » S’il fallait un défi de plus pour les Parisiens, il suffirait finalement de leur rappeler qu’ils n’ont remporté qu’un seul des six derniers affrontements contre les Champenois (cinq nuls, une victoire). Et en Coupe de France ?

L’unique fois où les deux clubs se sont croisés a donné lieu en 1974 à deux rencontres, à une époque où les quarts de finale se jouaient encore en aller-retour et que le PSG évoluait encore en deuxième division. À cette époque, le PSG avait joué pour la première fois de son histoire dans un Parc des Princes à guichets fermés, pour une vilaine défaite 5-0, que le nul obtenu au retour (2-2) n’avait pas suffi à renverser. Le Stade de Reims est donc invaincu face à Paris en Coupe de France. Tout un tas de statistiques qui devraient émouvoir les Rouge et Bleu et les pousser à donner leur maximum. Bref, Paris a peut-être beaucoup plus à perdre qu’à gagner au Stade de France, alors il serait bien inspiré de mettre le bleu de chauffe sans avoir l’esprit à Munich.

 

 

Julien Faure

 

 

 

Source : So Foot 

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile