
Le premier ministre mauritanien s’attaque aux dépenses publiques mal utilisées en interdisant l’achat de voitures de luxe par les services de l’Etat. C’est une mesure qui cache mal une bonne gouvernance des finances publiques.
C’est le sentiment des observateurs qui pointent un chef du gouvernement qui a du mal à faire respecter les règles de passation des marchés publics alors que Ould Ghazouani a déjà tranché en faveur du patronat. Si l’interdiction de l’achat de voitures de luxe envoie un signal fort contre l’opulence dans la fonction publique, il n’en demeure pas moins que cette décision suffise à promouvoir un usage plus équitable des moyens de l’État.
Pour les observateurs, l’interdiction des voitures de luxe apparaît comme un écran de fumée de la lutte contre la mauvaise gestion des finances publiques depuis 2019. A commencer par les fonctionnaires dont le nombre a fait un bond durant le premier quinquennat de Ould Ghazouani.Les dépenses superflue d’équipement immobilier cher de l’administration, les nombreux avantages des députés et des ministres, les voyages à l’étranger avec un président abonné à l’international détenant même le record des chefs d’Etat depuis 1960.
La réduction des dépenses superflues pourrait permettre au gouvernement de réallouer ces fonds vers des secteurs prioritaires, comme l’éducation, la santé ou les infrastructures à la place des prêts et leur taux d’intérêt parfois élevé impactant le trésor public.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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