Presse/Afrique de l’Ouest : politique, polémique et diplomatie

Agence de Presse Africaine – Une semaine après la dissolution des partis politiques au Mali, l’opposition s’organise face à la junte, alors qu’un accord controversé entre le Sénat et une compagnie aérienne française fait scandale, dans un contexte de campagne pour la présidence de la BAD, a constaté APA mercredi dans la presse ouest-africaine.

Au Mali, Le Monde Afrique note que « les partis politiques tentent de survivre à leur dissolution » par les autorités de la transition militaire. Une semaine après la promulgation du décret ordonnant la dissolution des partis politiques, le 13 mai, par le président de la transition Assimi Goïta, les opposants s’organisent pour riposter.

« Nous refusons qu’un décret efface plus de trente ans de combats démocratiques. Nous nous préparons à manifester », affirme, sous couvert d’anonymat, un ancien député et ministre ayant participé à l’instauration de la démocratie en 1991. Selon lui, une coalition regroupant plus de 100 partis politiques a saisi la justice malienne pour contester la légalité du décret.

Parallèlement, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a demandé que toute la lumière soit faite sur les disparitions présumées de civils à Diafarabé, dans la région de Mopti, selon Maliweb. Elle exhorte l’Etat à diligenter une enquête et à rendre le rapport public.

En Côte d’Ivoire, une vive polémique a éclaté après la signature d’une convention entre plusieurs institutions du pays – dont le Sénat – et la compagnie aérienne française Corsair. Cet accord prévoit des tarifs préférentiels pour les officiels ivoiriens et leurs familles souhaitant se rendre en France pour raisons médicales.

Kandia Camara, présidente du Sénat, s’en est félicitée publiquement, mais ses propos ont provoqué un tollé. L’opposition dénonce un « acte scandaleux et honteux », jugé « indécent » en période de crise sociale. Jeune Afrique relaie les nombreuses réactions outrées circulant sur les réseaux sociaux.

Sur le plan environnemental, l’Office national de la protection civile (ONPC) alerte sur les risques d’inondations et d’effondrements, notamment à Adjamé, en raison de l’arrivée imminente des fortes pluies. Selon Fraternité Matin, une équipe de l’ONPC a mené, le 20 mai, une mission d’évaluation des zones à risques dans plusieurs quartiers vulnérables. La topographie accidentée, les canalisations obstruées et les bâtiments délabrés augmentent la dangerosité dans cette commune.

Enfin, à quelques jours de l’élection à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), prévue le 29 mai, la campagne s’intensifie. Le candidat mauritanien, Dr Sidi Ould Tah, a présenté à Fraternité Matin sa vision de développement « bâtie sur quatre piliers ». Ancien président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), il a quitté ses fonctions début avril pour briguer la présidence de la BAD.

Dans cette course, Walf Quotidien souligne le contraste entre « la diplomatie active de la Mauritanie » en faveur de son candidat et le « soutien atone du Sénégal » à Amadou Hott, ancien ministre de l’Economie sénégalais.

 

 

 

 

 

Source : Agence de Presse Africaine (APA)

 

 

 

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