Agence Ecofin – En Afrique, le taux brut de scolarisation dans l’enseignement supérieur reste faible, avec une moyenne d’environ 9 %, mais des initiatives comme les bourses internationales d’excellence offrent des perspectives nouvelles aux étudiants du continent.
Dès le 2 juin 2025, les étudiants mauritaniens seront éligibles à la prestigieuse bourse Rhodes de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni. Le Rhodes Trust inclut pour la première fois la Mauritanie dans son programme ouest-africain. Cette bourse permet de poursuivre un master ou un doctorat, couvrant les frais universitaires et de collège, avec une allocation annuelle de 19 800 livres sterling (26 500 USD), une assurance santé, les frais de visa, une indemnité d’installation et des billets d’avion aller-retour.
Cette ouverture représente une opportunité majeure pour les jeunes talents mauritaniens, dont l’accès aux programmes internationaux de haut niveau reste limité. Selon la Banque mondiale, le taux brut de scolarisation dans l’enseignement supérieur en Mauritanie reste faible, autour de 7 %, bien en dessous de la moyenne africaine. L’accès aux bourses Rhodes pourrait non seulement améliorer la formation individuelle, mais aussi favoriser un effet de levier sur le développement socio-économique local à long terme.
Par cette extension, le Rhodes Trust, qui a déjà permis de former des cadres compétents au Nigeria et au Ghana, cherche à diversifier ses bénéficiaires afin de mieux refléter la richesse du continent africain. Cette démarche s’inscrit dans une tendance globale visant à renforcer les liens entre l’Afrique et les universités de renom pour promouvoir un développement équilibré des talents et une meilleure représentation des pays souvent sous-représentés dans ces programmes.
L’édition 2025 prévoit de sélectionner seulement trois boursiers en Mauritanie. On ignore si ce quota augmentera dans les années à venir, ni s’il existe un plan d’insertion pour les jeunes après leur formation. Tout dépendra du profil des candidats d’une part et de l’accompagnement des institutions locales et des partenaires éducatifs d’autre part.
Félicien Houindo Lokossou (Stagiaire)
Source : Agence Ecofin
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