
La Mauritanie vient d’être indexée par la Banque mondiale comme un pays où les décaissements d’aide publique et autres financements pour le développement déclenchent des flux d’argent vers des comptes bancaires étrangers.
Ces paradis fiscaux ne sont pas propres seulement à la Mauritanie. 22 pays dans le monde figurent dans cette étude de la Banque mondiale sur la capture par l’élite de l’aide étrangère-preuve provenant de comptes bancaires offshores”.
Commentant cette révélation de l’Institution internationale financière, le professeur mauritanien Mustapha Ely pointe un train de détournements des fonds publics à grande vitesse dans un contexte où Ould Ghazouani entame son dernier mandat.
Un second quinquennat marqué par une augmentation plus rapide des taux de détournements par rapport aux taux de croissance du PIB. Bien entendu c’est l’oligarchie militaire qui en est un des principaux bénéficiaires avec les politiciens et les bureaucrates. Autrement dit les élites économiques et politiques. Ce TGV de détournement de l’argent public ne surprend pas les observateurs encore moins les Mauritaniens qui s’inquiètent du rythme de démantèlement de réseaux de drogue, d’alcool de médicaments illégaux et de migrants clandestins depuis un mois. Alors que plus de 3 millions de Mauritaniens arrivent à peine à satisfaire les besoins fondamentaux et à se soigner, 32 millions de dollars sont versés dans les paradis fiscaux et 150 millions de dollars hors paradis fiscaux.
Ce sont des sommes colossales pour un pays pauvre d’apparence. Les Mauritaniens ne sont pas dupes du spectacle politique après chaque conseil des ministres, reflet de discours lénifiants sur le programme prioritaire présidentiel cachant la réalité de la corruption à grande échelle. Après cette étude de la Banque Mondiale, les observateurs s’interrogent sur la suite pour un pays gangréné par la drogue et de trafics intenses des stupéfiants aux médicaments et en passant par l’alcool et aux migrants illégaux.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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