Religion – Être musulman au Japon : foi et ramen halal

Dans un article publié par “The New Arab”, le journaliste Adnan Saif explore la vie des musulmans expatriés au Japon, entre spiritualité, gastronomie et intégration culturelle.

Courrier expat – Au Japon, l’islam est encore discret mais il s’enracine, porté notamment par une diaspora de plus en plus visible. De Sapporo à Okinawa, The New Arab suit le parcours du journaliste Adnan Saif, Britannique d’origine yéménite, dans une enquête sur la vie des musulmans expatriés dans un pays aussi fascinant qu’inhabituel pour l’islam.

Longtemps perçu comme un territoire hermétique à la religion musulmane, le Japon est aujourd’hui plus accessible qu’il n’y paraît. Adnan Saif constate que les grands centres urbains comme Osaka ou Tokyo offrent désormais de nombreuses options alimentaires pour les fidèles. À Osaka, il découvre une gastronomie halal variée, entre ramens au miso et shawarma égypto-ouzbèque. La religion, elle, trouve sa place dans les marges, mais sans heurt : “Je pense qu’il n’y a pas d’islamophobie ici parce que les musulmans sont une petite minorité.”

À Kobe, Adnan Saif rencontre l’imam Yusuf Fujitani, Japonais converti, formé à Médine, devenu figure de proue d’un islam ancré dans la culture nippone. Il incarne une forme de syncrétisme respectueux : “Vous devez renforcer votre relation avec Allah. On peut vivre dans un pays musulman et finalement être moins ancré de sa religion que quelqu’un vivant dans un pays non musulman”, dit-il. La mosquée historique de Kobe, surnommée “Miracle Building” pour avoir résisté aux bombardements de 1945 et au séisme de 1995, illustre cette résilience spirituelle.

À Okinawa, l’islam se fait plus intime. Dans une maison transformée en mosquée, Adnan Saif découvre une communauté soudée et hospitalière, incarnée par Tayeb, étudiant afghan, qui l’accueille avec thé au safran et riz au poulet. “La plupart des étudiants musulmans qui partent étudier ailleurs rappellent toujours pour dire à quel point Okinawa leur manque”, confie-t-il, soulignant la chaleur d’une ville sans restaurants halal mais riche en solidarité.

Loin des clichés, l’enquête montre un islam vivant, respectueux des traditions locales, où les expatriés musulmans trouvent un équilibre subtil entre foi et intégration. “C’est un endroit où vous pouvez laisser derrière vous toutes les idées fausses”, conclut Adnan Saif.

 

 

Source : Courrier expat

 

 

 

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