L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz vient d’être condamné en appel à 15 ans de prison ferme avec confiscation de ses biens et la déchéance de ses droits civiques. Ce feuilleton politico-judicaire qui aura duré plus d’une année est un procés inédit en Mauritanie.
C’est la première fois qu’un chef d’Etat mauritanien est condamné aussi lourdement dans l’histoire du pays. C’est le premier enseignement de la justice à laquelle aspire le peuple mauritanien qui réclame la restitution des biens publics. C’est une condamnation considérée par les observateurs comme une avancée de la lutte contre la corruption, c’est le deuxième enseignement pointant une séparation des pouvoirs réussie. Incontestablement c’est la seule réussite de la gouvernance du président Ould Ould Ghazouani. Ce verdict envoie un signal fort contre la corruption et pourrait encourager une gouvernance plus transparente. C’est le troisième enseignement qui laisse penser que cette condamnation pourrait redistribuer les cartes au sein de la classe politique mauritanienne en particulier redorer l’image de l’opposition en nette recul au niveau de toutes les élections.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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