
BBC Afrique – La Guinée organisera des élections présidentielles et parlementaires cette année.
Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a fait cette annonce lundi lors d’un discours à l’Africa CEO Forum à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Ces élections devraient marquer la fin de la transition militaire en cours.
« Le référendum constitutionnel aura lieu le 21 septembre, et les élections législatives et présidentielles se tiendront en décembre », a-t-il révélé.
« Tout est fait » pour que des élections présidentielle et législatives se tiennent en Guinée « à la fin de l’année, en décembre », a confirmé mardi à l’AFP Amadou Oury Bah.
« On n’a pas arrêté de date, mais tout est fait pour que ça se tienne à la fin de l’année, en décembre », a-t-il précisé.
« Tout le monde est mobilisé pour l’enrôlement (électoral) un peu partout, aussi bien à l’intérieur du pays que dans la capitale, parce que c’est cela qui sera décisif. C’est par ce biais là que le fichier électoral sera constitué », a indiqué M. Bah.
Toutefois, les dates annoncées pour les élections reste provisoires jusqu’à ce qu’elles soient officialisées par un décret présidentiel.
M. Bah a cherché à rassurer les investisseurs dans un contexte d’instabilité politique croissante dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis le coup d’État de 2021 contre l’ancien président Alpha Condé.
Ce n’est pas la première fois que la junte annonce des élections pour cette année.
En mars, face à la presse, le chef du gouvernement guinéen avait annoncé un référendum et des élections présidentielle et législatives en 2025.
Une année où, selon Amadou Oury Bah, « le retour à l’ordre constitutionnel sera effectif » dans le pays.
La junte au pouvoir depuis 2021 avait manqué à son engagement de rendre le pouvoir aux civils en 2024.
Au cours d’une conférence de presse à Conakry, Amadou Oury Bah avait également précisé que « le timing est en train d’être étudié. La principale difficulté que nous devons surmonter, c’est la Constitution et le fichier électoral ».
Il avait alors indiqué avoir demandé au ministère de l’Administration territoriale de convoquer un Comité de pilotage « pour que toutes les parties prenantes puissent être informées » et « se concerter sur les périodes permettant d’organiser le référendum et les autres élections majeures ».
Pourtant, le 30 janvier, le porte-parole du gouvernement avait émis, devant des journalistes lors d’un déjeuner de presse, des doutes sur la possibilité d’organiser une élection présidentielle cette année.
Sous pression internationale, la junte s’était initialement engagée à organiser un référendum constitutionnel et à transférer le pouvoir à des civils élus avant fin 2024, mais aucune de ces promesses n’a été tenue.
Cacophonie gouvernementale ?
Le général Mamady Doumbouya avait déclaré dans son discours du Nouvel An que 2025 serait « une année électorale cruciale pour achever le retour à l’ordre constitutionnel ». Les autorités n’avaient jusqu’alors donné aucune indication de calendrier.
Il précisait alors qu’à l’initiative du Conseil national de la transition (CNT), « une vaste campagne de vulgarisation et d’appropriation de l’avant-projet de Constitution est en cours dans tout le pays ».
Mamady Doumbouya annonçait également sa volonté de recueillir l’avis d’un panel d’experts guinéens sur l’avant-projet de Constitution afin de disposer d’une Constitution solide.
« Dès le premier trimestre de l’année 2025, je signerai un décret fixant la date du scrutin pour le référendum constitutionnel après l’élaboration du code électoral », ajoutait le général Doumbouya.
L’objectif de toutes ces étapes était clairement défini : « continuer à poser les jalons forts pour des élections générales, dans des délais qui assurent une organisation sans faille » durant l’année 2025.
Dans cette même logique, début janvier, le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo avait indiqué que le pays ouest-africain pourrait organiser des élections présidentielle ou législatives cette année, après un référendum qui se tiendrait « probablement en mai ».
Mais monsieur Diallo avait quelques semaines plus tard qu’il serait « impossible de réaliser toutes les élections en 2025 ».
Il a précisé que le processus débuterait par un référendum constitutionnel qui aurait lieu « avant la fin du premier semestre ».
Chérif Ousman MBARDOUNKA
Journaliste-BBC Afrique
Source : BBC Afrique (Royaume-Uni)
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