Ousmane Dembélé, le titre de meilleur joueur de Ligue 1, un hors-d’oeuvre avant le Ballon d’Or ?

Élu dimanche meilleur joueur de L1, Ousmane Dembélé a été le roi de la cérémonie des trophées UNFP, écrasée par le PSG.

L’Equipe – Beaucoup trop fort pour le reste du pays, en attendant de régner peut-être sur l’Europe, le PSG a assez bien travaillé pour pouvoir remporter des trophées jusqu’à la fin mai. L’UNFP décernait les siens dimanche soir (*) , et la cérémonie a reflété le classement de la Ligue 1 : il y a un gouffre entre le champion de France et la concurrence, qui a seulement pu placer deux joueurs dans l’équipe type de la saison.

 

(*) Les joueurs, les joueuses et les entraîneurs votent, sauf pour le plus beau but, désigné par le public.

Actuels deuxièmes, les Marseillais tenaient quelques candidats naturels, avec le milieu Adrien Rabiot ou l’attaquant Mason Greenwood, mais le gardien lillois Lucas Chevalier et l’attaquant lyonnais Rayan Cherki sont les exceptions de ce onze évidemment dirigé par Luis Enrique, l’architecte d’un collectif où plus aucune tête n’est censée dépasser. Le PSG n’a plus de star pour accaparer la lumière, mais il a un talent particulier, celui d’Ousmane Dembélé, dont la transformation en numéro 9 a été récompensée par le titre de meilleur joueur de L1.

À 27 ans, l’ancien Barcelonais a commencé la saison avec l’étiquette de l’ailier qui ne sait pas marquer, et il l’achève avec un statut de buteur redoutable, le meilleur du Championnat avec 21 réalisations en 28 matches, même si le Marseillais Mason Greenwood peut toujours le renverser avec ses 19 buts. Élu meilleur espoir de L1 en 2016, quand il n’était encore qu’une pépite du Stade Rennais, il avait alors inscrit 12 buts et n’avait plus dépassé la barre des 10 en Championnat. Il avait intégré la liste des nommés la saison dernière, pour son retour en France, mais avait dû se contenter d’apparaître dans l’équipe type. Il faut dire qu’un sacré client prenait la place.

« L’année dernière, je suis reparti bredouille, car Kylian (Mbappé) avait encore tout pris, a souri dimanche Dembélé, après avoir reçu son prix des mains de Didier Deschamps. Je suis épanoui au PSG, beaucoup plus proche du but, beaucoup plus lucide grâce à cette position de numéro 9. Je suis heureux de cette position. Le coach, lui, me met encore à droite. » Devenu un finisseur froid sous la direction de Luis Enrique, l’ancien Barcelonais est donc toujours capable de traits d’humour comme celui qu’il a adressé au sélectionneur des Bleus, juste à côté de lui, mais les affaires de la fin de saison sont très sérieuses.

Un avant-goût du Théâtre du Châtelet

Même si son trophée récompense ses performances domestiques, la finale de la Ligue des champions a été au centre de sa conférence de presse. « On a faim, on a envie d’écrire l’histoire, c’est le moment pour le club de gagner cette Ligue des champions. On a quelque chose de grand à jouer, et on va tout donner », a-t-il sereinement lancé, focalisé sur le choc contre l’Inter Milan, le 31 mai à Munich, au point d’oublier un temps que le programme proposait aussi la finale de la Coupe de France, une semaine avant face à Reims.

Ce bonheur individuel peut donc être un apéritif avant les sacres collectifs, et la scène du Pavillon Gabriel, à deux pas des Champs-Élysées, a pu également lui offrir un avant-goût du faste du Châtelet, le théâtre où aura lieu cet automne la cérémonie du Ballon d’Or, dont il est plus que jamais un favori.

Le simple fait qu’il soit dans la course, à ce stade de la saison, reflète la progression qui fait de lui le successeur naturel de Mbappé, élu cinq fois d’affilée avant lui. Désormais au Real Madrid, l’attaquant a quand même trouvé le moyen de glaner une récompense, celle de meilleur Français de l’étranger, mais il est permis de penser qu’il aurait préféré gagner autre chose dimanche.

Anthony Clément

Source : L’Equipe

 

 

 

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