
So Foot – Les yeux du monde entier ont beaucoup été rivés sur le Barça ces dernières semaines. Avec leur football flamboyant, les Catalans ont retrouvé l’aura qui était la leur au début des années 2010, magnifiée par un génie appelé Lamine Yamal. Chacune de ses sorties est désormais scrutée attentivement, et la double confrontation face à l’Inter, malgré l’élimination douloureuse au bout, a ressemblé à la cerise sur le gâteau de la construction d’une très grande équipe. La saison n’est pas finie pour autant, le titre de champion d’Espagne n’est toujours pas acquis définitivement et c’est le Real, une bête blessée, qui s’avance ce dimanche dans un choc domestique à prendre tout aussi au sérieux que la Ligue des champions. Pas simple après être passé par tant d’émotions ces derniers jours…
Le Barça sous pression, le Real beaucoup moins
Sur le papier, Barcelone s’avance comme le favori naturel de ce Clásico après avoir déjà remporté les trois premiers de la saison (Supercoupe d’Espagne, Liga, Coupe d’Espagne). La dynamique des derniers mois est largement en faveur des Blaugrana, dont l’expression collective s’est améliorée tout au long de la saison, alors que celle du Real Madrid s’est peu à peu délitée, et que les remous en interne font plus parler que ce qui se passe sur le terrain. Sauf énorme retournement de situation, il s’agira d’ailleurs du dernier Clásico pour Carlo Ancelotti, qui devrait quitter son poste dans les prochaines semaines et laisser sa place à Xabi Alonso, qui emmènerait volontiers son 3-4-3 dans ses valises.
C’est donc dans un relatif anonymat que les Madrilènes s’avanceront à Montjuïc : en cas de défaite, cela viendra ponctuer une saison ratée et s’apparenter à une défaite parmi les autres, mais en cas de victoire, tout pourrait être relancé pour le titre. Le Real n’a donc rien à perdre, et il a aussi pu souffler un petit peu ces derniers jours, à la grande différence du Barça, qui rentre de Milan avec 120 minutes dans les chaussettes et peut-être un mental quelque peu entamé. Même si Hansi Flick a souhaité évacuer le sujet en conférence de presse : « Nous allons bien après la défaite à Milan. Tout le monde sait que ce n’est pas facile, mais nous travaillons bien et nous avons parlé de ce que nous voulons faire. Il nous reste quatre matchs dont un Clásico qui est très important. On doit être confiant dans ce que nous voulons montrer. »
Kylian Mbappé pour faire plus fort que Robert Lewandowski ?
Côté Ancelotti, l’air était plutôt à la nostalgie face aux journalistes ce samedi. « Ma lune de miel avec ce club ne se terminera jamais. Le Real, comme Milan, seront toujours dans mon cœur. […] Mes trois matchs inoubliables avec le Real sont à Lisbonne en 2014, à Paris en 2022 et à Londres en 2024 », a lancé Carletto, histoire de rappeler à tout le monde qu’il a quand même rapporté trois Ligues des champions à Madrid, malgré toutes les critiques. Et le Clásico, dans tout ça ? « Nous allons bien et nous sommes motivés. C’est un match très, très important. Ce sera très difficile, mais nous pouvons le faire. » Bon, d’accord, la langue de bois était de sortie, et nous n’en saurons pas beaucoup plus sur l’état actuel de ce Real.
Seule indication notable : absent la semaine passée, Rodrygo sera bel et bien disponible ce dimanche. Ce qui signifie que l’entrejeu – hors Eduardo Camavinga, blessé à l’aine – et l’attaque madrilène seront au complet, ce qui n’est pas le cas du secteur défensif, décimé depuis plusieurs mois. Madrid n’a pas lâché l’affaire, loin de là, en témoigne la belle victoire face au Celta de Vigo (3-2) il y a sept jours, dans laquelle Kylian Mbappé a claqué un doublé. Et s’il venait à marquer face au Barça, le Français rejoindrait un certain Robert Lewandowski – qui ne sera pas titulaire, dixit Hansi Flick – tout en haut de la liste des meilleurs buteurs du championnat… Et si c’était ça la plus grande source de motivation pour le Kyks en cette fin de saison ?
Alexandre Lejeune
Source : So Foot
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com