
Si le nombre d’étudiants boursiers dans les universités du pays a atteint plus de 15 500 cette année par rapport à l’année dernière soit le double, il n’en demeure pas moins que les vrais problèmes des étudiants relatifs à leurs conditions d’études sont occultés par le ministère de l’enseignement supérieur.
Ce critère quantitatif de boursiers nationaux cache de sérieux problèmes de l’enseignement supérieur en Mauritanie. Parmi les plus urgents figure en première ligne le manque d’enseignants permanents. Une grande partie de l’enseignement repose sur des vacataires, ce qui fragilise la continuité pédagogique. Ensuite l’inadéquation entre les formations et le marché du travail.
Les programmes ne répondent pas toujours aux besoins réels de l’économie nationale. Et surtout que les conditions d’études et de vie universitaire sont insuffisantes. Les violences policières permanentes contre les étudiants en grève ont révélé le manque de transparence et d’indépendance des institutions universitaires. Le doublement des effectifs des boursiers nationaux de cette année relève plus d’une publicité des nouvelles mesures de suppression des bourses à l’étranger qui arrangent les bacheliers des familles du régime.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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