
L’Orient Le Jour – La journaliste libanaise Nancy Lakkis a affirmé avoir été « la cible d’une tentative d’assassinat », lorsque neuf balles ont été tirées à 3h du matin dans la nuit de mardi à mercredi sur sa voiture garée à Haret Saïda, dans le sud du Liban, les assaillants ayant apparemment cru qu’elle se trouvait à l’intérieur du véhicule.
« Je n’étais pas dans la voiture lors de l’attaque », a déclaré la journaliste au site d’information Lebanon and the World, « en accusant le Hezbollah d’avoir orchestré l’opération, compte tenu de (sa) position critique bien connue à l’égard des activités et de la politique du parti ».
Mme Lakkis a remercié « le commandant de l’armée et les services de renseignement militaires pour leur soutien indéfectible ». « Aujourd’hui encore, des agents des services de renseignement sont stationnés près de mon domicile. Il ne s’agit pas d’une simple affaire, mais d’une tentative de meurtre. Les enquêtes se poursuivent et, pour la première fois, j’ai vraiment le sentiment que ce pays dispose d’un État capable de défendre les opprimés », a-t-elle souligné.
Contactée par L’Orient-Le Jour, Mme Lakkis n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.
La journaliste s’est également adressée directement à ses agresseurs présumés. « Quant à celui qui a tiré neuf balles avec sa Kalachnikov en pensant me faire taire, il essayait en fait de faire taire sa peur de ma voix, rien de plus », a-t-elle encore dit.
Nancy Lakkis critique régulièrement les actions du Hezbollah et demande son désarmement. Elle s’est clairement opposée à l’ouverture par le parti d’un « front de soutien » à Gaza depuis le sud du Liban le 8 octobre 2023, un jour après le début de la guerre avec Israël.
Frustrée par le système judiciaire
Sur X, Nancy Lakkis a diffusé une série de publications détaillées, exprimant sa « frustration » face à ce qu’elle décrit comme « la collusion au sein du système judiciaire et le manque de protection institutionnelle ». « Lorsque le procureur devient un adversaire et la justice une arène d’influence, il n’y a plus de sécurité », écrit-elle, sans nommer le juge qu’elle critique.
« Le procureur de la République a modifié le rapport médico-légal de crime à délit en faveur du groupe du duo. J’avais déjà porté plainte contre lui, et il va encore trop loin », a-t-elle ajouté, sans fournir de preuves de ses affirmations.
Source : L’Orient Le Jour (Liban)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com