
Agence de Presse Africaine – Au 1er mai, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest sont traversés par des dynamiques contrastées mêlant tensions politiques, mobilisations citoyennes, enjeux économiques et défis humanitaires, selon une compilation de sources régionales et internationales dont Le Monde Afrique, l’Agence d’Information du Burkina (AIB) et Abidjan.net.
Au Mali, le Conseil des ministres a adopté, le 30 avril 2025, un projet de loi abrogeant la Charte des partis politiques de 2005 et le Statut de l’opposition de 2015, conformément aux recommandations issues des consultations nationales des 28 et 29 avril, rapportent plusieurs medias dont Actuniger. Cette décision entraîne la dissolution de l’ensemble des partis politiques existants et la suppression du financement public, avec une refonte des conditions de création des nouvelles formations politiques. Parallèlement, les forces vives ont proposé l’installation du général Assimi Goïta à la présidence pour un mandat de cinq ans renouvelable, alignant ainsi le Mali sur les trajectoires politiques du Burkina Faso et du Niger au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
La situation sociopolitique reste volatile au Burkina Faso où, selon Le Monde Afrique, les autorités de transition ont mobilisé leurs soutiens à la suite d’une nouvelle tentative présumée de coup d’État. Le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du pays, conserve toutefois un socle populaire solide, comme en témoigne une marche organisée à Ouagadougou par la jeunesse africaine dénonçant « l’impérialisme occidental » et pointant du doigt l’influence du général américain Michael Langley, rapportent les services d’information de l’AIB.
Dans ses dernières publications, l’agence burkinabè souligne également le positionnement géopolitique du régime de Ouagadougou, qualifiant Ibrahim Traoré de « cauchemar pour l’impérialisme », en référence à ses discours critiques vis-à-vis des puissances occidentales. Le Monde Afrique évoque de son côté un rapprochement stratégique entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger avec le Maroc, une orientation diplomatique qui suscite l’irritation de l’Algérie, déjà en froid avec les juntes sahéliennes.
À Abidjan, les projecteurs sont braqués sur les prochaines échéances électorales. Selon Abidjan.net, plusieurs partis d’opposition ont appelé au dialogue politique, en prélude à l’élection présidentielle de 2025. Parallèlement, des initiatives en faveur d’un nouveau mandat pour le président Alassane Ouattara émergent, avec la formation de groupes de réflexion favorables à sa candidature.
Sur le plan économique, les inquiétudes montent chez les exportateurs ivoiriens après l’instauration par Washington de nouveaux droits de douane, qui pourraient affecter les flux commerciaux avec les États-Unis, selon Abidjan.net.
Les familles d’enfants autistes interpellent l’État ivoirien sur l’insuffisance des structures spécialisées. Abidjan.net met en avant les difficultés rencontrées par ces foyers dans l’accompagnement de leurs enfants. Le volet culturel est quant à lui animé par l’ouverture du Festival des musiques urbaines d’Afrique (FEMUA), toujours selon Abidjan.net, qui célèbre à la fois la créativité musicale et la prévention routière. En parallèle, une opération de la police a permis la saisie de 30 plaquettes de cannabis à Adjamé, renforçant les actions contre le trafic de stupéfiants.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
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