
Le Calame – Abdoulaye Bâ, responsable chargé des questions d’immigration au sein de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), ONG anti-esclavagiste et de défense des droits humains, a été arrêté le 26 avril dernier, et placé en détention provisoire le mardi 29 avril.
Cet événement a provoqué une vive réaction de l’ONG, qui affirme qu’il « a été séquestré dans un lieu inconnu et ni son avocat, sa famille et encore moins, un médecin n’ont eu accès à lui » à travers une déclaration publiée mercredi.
Le document donne des précisions sur les infractions reprochées à ce responsable: « discours de haine, actes réprimés par la législation sur la cybercriminalité » qui motivent le placement en détention préventive. Le communiqué de l’IRA précise qu’il est reproché à Abdoulaye Bâ, le fait d’avoir « dénoncé le traitement inhumain infligé aux migrants » et demandé « le respect des droits des étrangers sur le sol de la République Islamique de Mauritanie » car « dans un État de droit, les mesures d’expulsion des non- nationaux, obéissent à des règles, toujours, au double impératif de la légalité et de la mansuétude ».
Une action de protection des étrangers sur le territoire mauritanien, rendue plus pertinente encore, par les risques de représailles qui pèsent sur les mauritaniens vivant dans l’espace ouest-africain, en cas de poursuite des opérations d’expulsions suivant les formes dénoncées. Le document de l’ONG avertit contre « les risques d’une instrumentalisation de la justice, pour étouffer les voix dissidentes» et appelle l’opinion intérieure, les organisations de défense des droits humains et la communauté internationale « à suivre de près, les prémices d’un tour de vice autoritaire, alors que les menaces émergeantes aux frontières, commandent au pays, de soigner et consolider l’unité du front intérieur ».
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