So Foot – Barcelone et l’Inter se sont rendu coup pour coup en demi-finale aller de la Ligue des champions. Mené 0-2 puis 2-3, le Barça est cependant parvenu à préserver toutes ses chances en vue du match retour (3-3). Tout est ouvert avant la deuxième manche, dans six jours, à Milan.
Il faut venger le soldat Guardiola. Quinze ans après l’élimination des Blaugranas au Camp Nou, le FC Barcelone et l’Inter se retrouvaient mercredi en demi-finales de la Ligue des champions. Une fois encore, les Milanais ont joué un mauvais tour au leader de la Liga grâce à leur réalisme froid (trois tirs cadrés, trois buts). Dominateur, le leader de la Liga n’a rien lâché et est revenu, à chaque fois, porté par le génie de Lamine Yamal (3-3). La qualification en finale se jouera mardi prochain, à Milan. Sans filet.
Bonbons à volonté
Marcus Thuram a vite refroidi les anciens supporters de son père. Le chronomètre indiquait 31 secondes de jeu lorsque le Français, à la réception d’un centre de Denzel Dumfries, a profité d’une glissade d’Íñigo Martínez pour placer une madjer imparable (0-1, 1ère). Son quatrième but en Ligue des champions cette saison, célébré par une belle glissade sur les genoux. En position idéale, le deuxième de Serie A a pu attendre son adversaire, pour mieux piquer au moment opportun. Un peu court pour couper le centre de Lamine Yamal (4e), Ferran Torres, titulaire pour la deuxième fois seulement de la saison en Ligue des champions, a ensuite mis trop d’effet dans sa demi-volée, son ballon fouetté finissant à quelques centimètres de la cage (19e). L’Inter s’est en revanche montrée létale : sur un corner, Francesco Acerbi a remis le ballon dans le cœur du réacteur et Dumfries a terminé le travail en claquant un ciseau à cinq mètres du but (0-2, 21e). En toute simplicité.
Le Barça peut heureusement compter sur un joueur hors du commun : Yamal a fait parler son génie en éliminant Henrikh Mkhitaryan afin de pénétrer dans la surface et d’ouvrir son pied gauche pour aller chercher le poteau rentrant (1-2, 24e). Trois tirs cadrés, trois buts. En feu, le prodige a battu le fer pendant qu’il était encore chaud : son crochet a dévastateur a envoyé Federico Dimarco dans le vent mais sa frappe, dans un angle très fermé, a été détournée sur la barre par Yann Sommer (26e). Le gardien a de nouveau dû intervenir sur un centre dangereux (34e) et sur un tir rasant de Dani Olmo (36e), mais n’a rien pu faire sur une action d’école respirant le football : ballon de Pedri par dessus la défense, remise instantanée de Raphinha dans la course de son coéquipier et plat du pied de Ferran pour égaliser (2-2, 38e). Un vrai régal.
Jusqu’au bout
L’Inter a dû disputer le deuxième acte sans Lautaro Martínez, sorti sur blessure à la mi-temps. Un atout offensif en moins, mais cela n’a pas empêché Dumfries de s’offrir un doublé sur un corner en prenant le dessus sur Olmo pour placer sa tête au deuxième poteau (2-3, 63e). L’avantage a tenu moins de deux minutes puisque Yamal s’est intelligemment effacé à l’entrée de la surface pour laisser Raphinha frapper à 25 mètres du but et égaliser grâce au rebond du ballon sur la transversale puis sur le dos de Sommer (3-3, 65e). D’un but à l’autre, Mkhitaryan a remis les visiteurs en tête en reprenant le centre de Dumfries, mais le drapeau s’est levé pour un hors-jeu d’un doigt de pied (74e).
Les spectateurs en ont eu pour leur argent jusqu’au bout du match puisque Yamal a trouvé la barre, avec un brin de réussite (87e), et que Sommer s’est déployé pour claquer la frappe lointaine de Raphinha (90e+1). Malgré 71% de possession, 19 tirs et sept corners, le FC Barcelone devra se contenter d’un score de parité, avec une pointe de déception. Les fans de foot, eux, ne sont pas près d’oublier cette soirée.
Quentin Ballue
Source : So Foot
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