Amnesty International fustige un « génocide en direct » à Gaza

Amnesty International a dénoncé mardi "un génocide en direct" commis par Israël dans la bande de Gaza, où la guerre et le blocage de l'aide humanitaire poussent la population dans une situation désespérée.

Courrier international – Israël a immédiatement condamné « les mensonges sans fondement » de « l’organisation radicale anti-israélienne ».

L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé dans le même temps que le refus par Israël de laisser entrer l’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé « tue en silence », enfants et malades en premier lieu.

Le 2 mars, quelques jours avant la rupture d’une trêve et la reprise de son offensive à Gaza en représailles à l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre 2023, Israël a totalement interrompu l’entrée de l’aide internationale, vitale pour les 2,4 millions d’habitants frappés par une crise humanitaire sans précédent.

Depuis les « crimes terribles » perpétrés par le mouvement islamiste palestinien il y a plus de 18 mois, « le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct », écrit la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard, en préface du rapport annuel de l’ONG sur les droits humains publié mardi.

« Les Etats ont regardé, comme s’ils étaient impuissants, Israël tuer des milliers de Palestiniennes et de Palestiniens, massacrant des familles entières sur plusieurs générations et détruisant des habitations, des moyens de subsistance, des hôpitaux et des établissements scolaires », ajoute-t-elle.

Dans la section du rapport consacrée au Moyen-Orient, Amnesty réitère ses accusations de « génocide », déjà formulées fin 2024 et catégoriquement rejetées par les autorités israéliennes.

« Faim » et « désespoir »

Le rapport cite notamment des « homicides », des « atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de civils », des « déplacements et disparitions forcées », l' »imposition délibérée de conditions de vie destinées à entraîner la destruction physique de ces personnes ».

« Le blocus de Gaza tue en silence », a aussi affirmé la porte-parole de l’Unrwa, Juliette Touma, lors d’un briefing numérique.

« Les enfants de Gaza se couchent affamés. Les malades et les blessés ne peuvent pas recevoir de soins médicaux en raison de la pénurie (…) dans les hôpitaux », a-t-elle dit. « La faim et le désespoir se propagent tandis que les dispositifs d’aide alimentaire et humanitaire sont utilisés comme des armes. Gaza est devenue une terre de désespoir ».

De son côté, Philippe Lazzarini, le chef de l’Unrwa –une agence à laquelle Israël a interdit d’opérer sur son sol–, a affirmé que les autorités israéliennes avaient arrêté et traité « de la manière la plus choquante et inhumaine qui soit » plus de 50 de ses employés depuis le début de la guerre. Tous ont ensuite été relâchés.

La guerre a été déclenchée par les attaques sans précédent en Israël du Hamas le 7 octobre 2023, causant la mort de 1.218 personnes côté israélien, essentiellement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur les chiffres officiels israéliens.

Ce jour-là, 251 personnes ont également été enlevées, dont 58 sont toujours retenues à Gaza et 34 sont mortes selon l’armée israélienne.

« Nous les ramènerons », a répété mardi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d’un discours.

Lire la suite

 

 

 

Gaza (Territoires palestiniens) (AFP)

 

 

 

Source : Courrier international (France)

 

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com

Quitter la version mobile