En Mauritanie, le procès en appel de l’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz se termine

L’ex-chef de l’État de 2008 à 2019 avait été condamné à cinq ans de prison ferme en première instance pour enrichissement illicite et blanchiment. Le jugement sera rendu le 14 mai prochain.

Jeune Afrique – Le parquet avait requis vingt ans de prison contre le prédécesseur de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani fin février. Le procès qui se tient en Mauritanie à la cour d’appel de Nouakchott pour juger l’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz, accusé de corruption, s’est terminé ce 23 avril. Le jugement sera rendu le 14 mai, a appris l’AFP auprès d’une source judiciaire et de Mohameden Ould Ichidou, l’un des avocats de celui qui a dirigé le pays durant plus de 10 ans.

Condamné en première instance en décembre 2023 à cinq ans de prison, Mohamed Ould Abdelaziz continue de nier les accusations portées à son encontre. Réincarcéré depuis cette date, il comparaissait aux côtés d’une dizaine de hauts responsables et de proches, dont deux anciens Premiers ministres et deux anciens ministres et directeurs de grandes sociétés. Le parquet les poursuit pour « enrichissement illicite », « abus de fonctions », « trafic d’influence » ou encore « blanchiment ».

Utiliser sa fonction pour faire « du chantage »

Le 24 février, au cours des réquisitions, le procureur général de la Cour d’appel, Sidi Mohamed Ould Di Ould Moulay, avait reproché à l’ancien président d’avoir mis à profit sa fonction pour des intérêts personnels. Mohamed Ould Abdelaziz « a transformé la présidence en bureau […] pour exercer le chantage sur les investisseurs », avait alors assuré le magistrat.

Une association, fondée par l’un des fils de Mohamed Ould Abdelaziz, « Rahma », est elle aussi dans le viseur de la justice, soupçonnée d’avoir servi à blanchir de l’argent. Les médias mauritaniens rapportent que lors de son interrogatoire final, l’accusé s’est plaint de l’isolement causé par sa détention depuis cinq ans, et a indiqué ne plus pouvoir communiquer avec sa famille via son téléphone portable depuis plusieurs semaines. « Je demande à la Cour d’abandonner l’affaire, car la Haute cour de Justice est seule compétente pour traiter le dossier », a-t-il également déclaré.

 

 

 

Source : Jeune Afrique avec AFP

 

 

 

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