Mauritanie : le blocage systématique du contrôle du Parlement de l’action du gouvernement dans le collimateur des observateurs 

La députée Khadiata Malick Diallo de la coalition Espoir Mauritanie vient de tirer la sonnette d’alarme sur l’absence de contrôle du parlement de l’action gouvernementale. Ce blocage systématique surtout durant ce dernier mandat de Ould Ghazouani est partagé par les observateurs. 

Les deux exemples en première ligne de l’interpellation de la député Kadiata Diallo de l’opposition sont très significatifs. Il s’agit des expulsions massives de migrants à Nouakchott et la constitution d’une commission d’enquête parlementaire. En effet, le Parlement est censé jouer un rôle de contre-pouvoir. Aujourd’hui il se retrouve dominé par une majorité alignée sur l’exécutif. Cela limite sa capacité à surveiller efficacement les actions du gouvernement et à représenter les intérêts des citoyens.

Les initiatives telles que les commissions d’enquête parlementaire, qui visent à examiner des questions cruciales comme la gestion des ressources naturelles, sont souvent rejetées. Cela empêche un débat public constructif et compromet la transparence dans la prise de décisions. Les députés de l’opposition rencontrent des obstacles pour défendre leurs propositions ou poser des questions orales. Cela limite le traitement des sujets d’actualité et crée un fossé entre les aspirations populaires et les décisions parlementaires.

Dans certains cas, comme les expulsions massives d’étrangers en situation irrégulière, le blocage parlementaire empêche des enquêtes sur des violations graves des droits humains, ce qui aggrave les tensions sociales et diplomatiques.

 

 

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

 

 

 

(Reçu à Kassataya.com le 11 avril 2025)

 

 

 

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