Le ministre mauritanien de l’Intérieur revient à la charge cette fin de semaine à Nouakchott pour pointer les commentaires de certains bloggeurs hors sujet du contexte de la lutte contre l’immigration illégale engagée depuis plus d’une semaine à Nouakchott.
En accusant les commentaires des réseaux sociaux d’être sortis du contexte de l’immigration illégale, le ministre de l’Intérieur entend justifier les pressions de l’UE dans le respect des accords entre les deux parties et également celles des Etats subsahariens dont les migrants sont refoulés à la frontière dans des conditions difficiles.
Pour les observateurs c’est un aveu de faiblesse qui n’assume pas la politique musclée migratoire engagée depuis le début du Ramadan. Ce n’est pas la première fois que le premier flic de la Mauritanie s’en prenne aux réseaux sociaux boucs émissaires du gouvernement pour justifier des expulsions des étrangers en particulier à la suite de manifestations d’activistes contre le régime. Même si certains bloggeurs déforment assez souvent la réalité, il n’en demeure pas moins que l’ampleur des expulsions et l’absence pour de nombreux cas de respect des droits de l’homme constituent une réalité. La Mauritanie devra s’attendre un jour à une réciprocité d’expulsions de Mauritaniens dans les pays concernés.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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