Des « millions de vies » en danger après « les coupes brutales » dans les financements

L’Orient Le JourDes « millions de vies » sont en danger après « les coupes brutales » dans les financements, a averti jeudi l’agence de l’ONU pour les réfugiés, ce qui va la forcer à supprimer des emplois faute de financement américain.

Sans citer expressément la baisse drastique de l’aide étrangère des États-Unis, qui représente environ 40% du budget de l’organisation, le Haut Commissaire pour les réfugiés de l’ONU, Filippo Grandi, a averti que « les coupes budgétaires brutales dans le secteur humanitaire mettent en danger des millions de vies ». « Les conséquences pour les personnes fuyant le danger seront immédiates et dévastatrices », a-t-il dit dans une déclaration envoyée à la presse. « Avec moins de fonds, moins de personnel et une présence réduite du HCR dans les pays accueillant des réfugiés, l’équation est simple : des vies seront perdues », a-t-il insisté.

Le HCR a également envoyé une communication interne à ses employés pour les informer de la situation et annoncer que l’organisation serait forcée de supprimer des emplois, a indiqué une source humanitaire souhaitant rester anonyme à l’AFP. « Nous appelons les États membres à honorer leurs engagements envers les personnes déplacées. L’heure n’est plus au repli mais à la solidarité », a demandé M. Grandi, dont l’organisation comptait plus de 15.000 employés en septembre 2024.

Les États-Unis étaient jusqu’à présent le plus important donateur d’aide étrangère, de très loin. Le président républicain Donald Trump a signé dès son arrivée au pouvoir le 20 janvier un décret ordonnant un gel de l’aide étrangère américaine pour 90 jours.

Depuis, l’administration Trump a entrepris le quasi-démantèlement de l’agence américaine du développement USAID, qui disposait d’un budget annuel de 42,8 milliards de dollars et représentait à elle seule 42% de l’aide humanitaire déboursée dans le monde.

« La réduction de l’aide rendra le monde moins sûr », a indiqué M. Grandi. Il a expliqué que les femmes et les filles qui sont réfugiées et exposées à « un risque extrême de viol et d’autres abus n’ont déjà plus accès aux services qui leur permettaient de rester en sécurité ».

Et d’ajouter : « Les enfants sont privés d’enseignants et d’écoles, ce qui les pousse à travailler, à être victimes de la traite des êtres humains ou à se marier précocement. Les communautés de réfugiés auront moins d’abris, d’eau et de nourriture ». « Plus de 90% de notre personnel est en première ligne, au service des communautés touchées. Avec nos partenaires, nous avons répondu à 43 situations d’urgence de réfugiés rien que l’année dernière », a-t-il également relevé.

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Source : L’Orient Le Jour (Liban)

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