
Courrier international – “Durant plus de quatre-vingts ans, Voice of America a relayé l’actualité dans des pays – souvent autoritaires – où les sources fiables d’information sur le monde extérieur étaient souvent difficiles à trouver”, rappelle The New York Times. Désormais, ses émissions commencent à être remplacées par de la musique, selon le journal.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé vendredi 14 mars un décret pour démanteler la célèbre radiotélévision et d’autres organes gérés par l’Agence pour les médias internationaux (USAGM), appelés à être “éliminés dans toute la mesure de ce que permet la loi”, cite Politico.
La quasi-totalité du personnel a été placée en congé administratif, a déclaré le directeur de Voice of America, Mike Abramowitz.
Un média honni
“Trump déteste depuis longtemps ce média”, rappelle Politico. En effet, durant son premier mandat, il l’avait accusé de parler “au nom des adversaires des États-Unis et non de leurs citoyens”, rappelle The Washington Post.
Le journal rappelle qu’il avait choisi une fidèle, l’ex-présentatrice et ancienne candidate dans l’Arizona Kari Lake, pour prendre la tête de la radiotélévision créée en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle se targuait de pouvoir en faire une “arme” au service d’une “guerre de l’information”. La voilà prise de court par le président, qui choisit de purement et simplement supprimer le média, écrit le Washington Post.
“Voice of America et les médias qui lui sont associés touchent 420 millions de personnes dans 63 langues et plus de 100 pays chaque semaine”, indique le quotidien, qui souligne les conséquences de cette décision.
“Fin d’une ère”
Notant que l’administration Trump s’attaque aussi à des organisations de promotion de la démocratie dans le monde, telles que Freedom House, le chroniqueur Max Boot déplore un “désaveu stupéfiant du rôle traditionnel des États-Unis comme phare de liberté à travers le monde, ce qui revient à se tirer une balle dans le pied”. Et ce alors qu’en parallèle le président “assiège la démocratie dans son pays”, ajoute-t-il dans les colonnes du Washington Post.
Source : Courrier international (France)
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