Comment les vaccins révolutionnaires contre le Covid-19 préparent l’arrivée de vaccins contre le cancer

La pandémie a forcé l'innovation médicale à un rythme inédit. Aujourd'hui, des chercheurs comme Leonard Lee tentent d'aller plus loin : adapter les vaccins à ARN messager pour combattre le cancer. Une révolution en marche.

Slate  – Et si le Covid-19 nous sauvait la vie ? La pandémie mondiale, aussi meurtrière fut-elle, a eu un mérite: mettre sur le devant de la scène les vaccins à ARN messager (ARNm). Ces derniers, conçus dans l’urgence, actaient l’arrivée d’une nouvelle technologie dans le paysage vaccinal mondial. Les chercheurs se demandent s’il serait possible d’envisager cette technique pour traiter d’autres maladies que le Covid, et notamment le cancer. C’est le travail qu’entreprend Leonard Lee, oncologue au National Health Service britannique (NHS) et directeur médical de l’Ellison Institute of Technology d’Oxford.

Le médecin au CV imposant n’en est pas à sa première mission. Dans le contexte de la crise du coronavirus, il a mené des recherches qui ont permis d’écarter l’hypothèse que la chimiothérapie devenait dangereuse pour les malades du cancer. Ainsi, il a permis à des patients du monde entier de poursuivre leur thérapie. Aujourd’hui, Leonard Lee mène plusieurs essais cliniques, visant à rendre disponibles des vaccins contre le cancer, sur la base de la technologie ARNm. Dans une interview accordée au site Wired, il espère que ces derniers finiront par devenir «le point positif de la pandémie».

Leonard Lee l’assure: «Passer des vaccins à ARNm contre la Covid aux vaccins à ARNm contre le cancer est simple». D’après lui, le processus est exactement similaire: «mêmes réfrigérateurs, même protocole, même médicament, juste un patient différent.»

La révolution de l’ARN messager

 

Mais comment fonctionnent ces vaccins? L’ARNm, ou acide ribonucléique messager, n’est rien de plus qu’une molécule. Une fois dans le corps, elle donne à l’organisme «des instructions pour fabriquer un fragment inoffensif d’une protéine cancéreuse», explique le docteur qui vulgarise ainsi : «C’est un peu comme si l’on donnait un manuel de formation à un agent de sécurité. Le vaccin donne au système immunitaire un aperçu de l’apparence du cancer, lui permettant ainsi de savoir précisément qui il faut surveiller et éliminer.»

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Repéré sur Wired

 

 

 

Robin Couturier

 

 

 

Source : Slate (France)

 

 

 

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