Presse/Afrique de l’Ouest : Cédéao, montée de AES et défis politiques

L’ancien ministre guinéen Tibou Kamara estime que la Cédéao « ne pourra se relever que si elle cesse de se plier aux caprices des uns et des autres », rapporte Jeune Afrique. Il critique une institution engluée dans la complaisance et les compromis, plaidant pour l’application stricte de ses règles à tous ses membres.

Dans un contexte de recomposition régionale, Le Monde Afrique souligne le « retour en grâce des putschistes du Sahel », alors que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, malgré leur rupture avec la Cédéao, bénéficient d’une bienveillance croissante de certains voisins comme le Togo, le Ghana et le Sénégal.

Face à cette dynamique, Maliweb estime que la Cédéao tente désormais de séduire l’AES, mais probablement en vain. Le média considère l’Alliance sahélienne comme un acteur clé de la souveraineté africaine, suscitant l’hostilité de certaines forces régionales.

Pendant ce temps, au Niger, le président de la transition, le général Abdourahamane Tiani, a invité « le peuple nigérien à apprendre à se pardonner et à oublier », selon Bénin Web TV. Il a fait cette déclaration lors de la réception des conclusions des Assises nationales de la refondation, qui recommandent notamment une transition de cinq ans, la dissolution des partis politiques et sa promotion au grade de général d’armée.

Au Sénégal, la tension politique monte autour de la loi d’amnistie. Le Quotidien rapporte que le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) exige le retrait de la proposition de loi portant son interprétation et demande à l’État d’arrêter les licenciements.

Par ailleurs, Le Soleil annonce la mise en place, vendredi, d’une commission ad hoc pour examiner la levée de l’immunité parlementaire de Moustapha Diop. Le député et maire de Louga est cité dans une affaire de détournement présumé de 700 millions de francs CFA, impliquant une inspectrice du Trésor, Tabaski Ngom, en détention préventive depuis plusieurs semaines.