
Agence de Presse Africaine – La visite du président ghanéen au Mali, la montée du souverainisme au Sahel, les ambitions de la Côte d’Ivoire en matière de production aurifère et des avancées dans la crise des universités au Sénégal occupent l’actualité ouest-africaine, a constaté lundi APA.
Jeune Afrique rapporte la visite du président du Ghana à Bamako, destinée à « renouer les liens entre le Mali et la Cédéao ». John Dramani Mahama a été reçu le samedi 8 mars par le général Assimi Goïta. Cette visite visait à réconcilier le Mali avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), que le pays a quittée en janvier aux côtés du Niger et du Burkina Faso, trois nations qui ont depuis formé la Confédération des États du Sahel.
Lors de cette visite d’une journée, marquée par une séance de travail élargie aux membres des délégations respectives, plusieurs sujets d’intérêt commun ont été abordés. Le dirigeant ghanéen a exprimé sa gratitude au président de la transition, Assimi Goïta, pour son accueil chaleureux et la coopération renforcée entre les deux pays. Il a souligné l’importance des liens historiques entre le Mali et le Ghana, rappelant également la forte présence de la communauté malienne au Ghana, qui contribue au développement économique des deux nations, souligne Maliweb.
Le Monde Afrique constate que, du Sénégal au Tchad, le « souverainisme » est au cœur des discours politiques. Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, les putschistes en ont fait un levier pour légitimer leur pouvoir. Ces trois pays ont rompu, le 29 janvier, avec la Cédéao accusée d’être le relais des intérêts de la France, pour créer leur propre organisation, l’Alliance des États du Sahel (AES). Pour Rahmane Idrissa, politologue et chercheur, « la fièvre souverainiste au Sahel s’est nourrie d’un message simple : la France est le véritable ennemi ».
En Côte d’Ivoire, Abidjan.net annonce que la production aurifère a dépassé les 50 tonnes en 2023, et que le pays vise une production d’or de 62 tonnes en 2025, contre 58 tonnes en 2024. La Côte d’Ivoire entend se hisser parmi les plus grands producteurs africains d’or, à l’instar du Ghana, dont la production a atteint 114 tonnes en 2023. Jean-Claude Diplo, président du GPMCI, a ajouté que l’objectif est d’atteindre une production similaire à celle du Ghana d’ici 2030.
Au Sénégal, Sud Quotidien relève un « vent de décrispation dans la crise des universités » après que l’État a cédé sur certaines revendications. Le journal annonce en effet la signature, le 7 mars, du décret concernant la réversion des pensions de retraite des ayants droit des enseignants et chercheurs décédés, une demande clé du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES).
Pour Le Quotidien, « la lutte a fini par payer », notant que le décret sur les pensions des enseignants-chercheurs a été réintroduit et signé le 7 mars. Le Secrétaire général du SAES, David Célestin Faye, s’est réjoui de cette avancée et a appelé les militants à « rester mobilisés » pour la résolution des autres points du protocole d’accord du 6 janvier 2023.
Le Soleil note de son côté que « l’Etat signe, le SAES applaudit » la nouvelle version du décret sur les pensions de retraite des enseignants du supérieur. La signature de ce document était le principal point de revendication du syndicat, bien que celui-ci appelle à une mobilisation continue pour la satisfaction des autres doléances. Ce décret marque un engagement du gouvernement à honorer une promesse faite depuis décembre dernier, réaffirmée lors de la rencontre tripartite du 27 février dernier entre le Premier ministre, les syndicats et le patronat.
Source : Agence de Presse Africaine (APA)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com