Une aide aux victimes des violences politiques au Sénégal

Le gouvernement a décidé d'accorder une assistance financière aux victimes des manifestations politiques qui se sont déroulées entre 2021 et 2024.

Deutsche Welle  – Cela fera quatre ans ce samedi (08.03.2025) que Ousmane Sonko était inculpé pour le viol d’une masseuse.

Laissé libre et placé sous contrôle judiciaire, il demande à ses partisans de renforcer la mobilisation pour la révolution.

C’était le début de plusieurs années de troubles dans lesquels au moins 65 personnes ont été tuées selon un bilan établi par un collectif citoyen.

Le ministère de la Famille et des Solidarités a annoncé, fin janvier, une assistance financière pour les victimes des manifestations politiques qui se sont déroulées entre 2021 et 2024.

Des protestations qui visaient aussi à dénoncer le report de l’élection présidentielle par l’ancien président Macky Sall. Jusqu’à 2.000 personnes ont été arrêtées.

Les nouvelles autorités sénégalaises comptent assister financièrement les victimes de ces protestations. « Notre souhait, c’est qu’on rende justice aux victimes, c’est la première chose qui doit être faite avant de les indemniser », estime Abdoulaye Wade

Bientôt quatre ans qu’Abdoulaye Wade réclame justice. Son jeune frère a été tué en mars 2021 lors des manifestations politiques après l’éclatement de l’affaire Sweet Beauty. Une affaire dans laquelle l’actuel Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, était accusé de viol par une jeune masseuse. Les manifestants soutenaient Ousmane Sonko.

Des victimes attendent…

 

Abdoulaye Wade qui est le vice-président d’un collectif regroupant 14 familles de victimes des manifestations de mars 2021 se réjouit de l’annonce du gouvernement sénégalais de les assister financièrement. Cependant il dit n’avoir toujours pas été contacté par le gouvernement.

« On ne comprend pas comment ils vont dédommager les gens parce que le gouvernement ne nous a pas dit de quelle manière il va le faire. On n’a pas été contacté et on ne nous a encore rien dit. Nous avons eu ces informations comme vous sur l’internet. La dernière fois il y a un responsable de Amnesty International qui m’a contacté pour demander si le ministre de la Famille m’avait appelé, je lui ai répondu non. Les autres membres du collectif n’ont reçu aucun appel ou information venant de l’Etat sénégalais. »

Le gouvernement du Sénégal a mis en place un comité pour recenser les victimes de ces manifestations politiques.

D’après Maimouna Diaye, ministre sénégalaise de la Famille et des Solidarités, chacune des familles des victimes recevra une enveloppe de 10 millions de francs CFA tandis que les ex-détenus recevront chacun 500 mille francs CFA.

Ndofene Bour Sine est membre de ce comité de pilotage et par ailleurs représentant des ex-détenus de Keur Massar, commune située dans la banlieue de Dakar. Pour lui, « l’Etat du Sénégal n’a pas parlé d’indemnisation mais plutôt d’assistance. Un comité a été mis en place pour soutenir les familles des personnes décédées et les ex-détenus politiques. Pour le recensement j’ai été approchée par un agent du ministère de la Santé et de l’Action sociale. J’ai créé la base de données pour recenser tous les ex-détenus politiques du département de Keur Massar ». 

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Source : Deutsche Welle (Allemagne)

 

 

 

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