La Mauritanie abrite aujourd’hui près de 500 000 migrants. Face à cet exode de clandestins, le gouvernement est en train de mener une campagne d’expulsions. Après le Ramadan, les observateurs s’attendent à une campagne accélérée de recensement et d’enrôlement.
Le gouvernement mauritanien est décidé d’agir contre l’immigration illégale. Sur 130000 migrants recensés en 2022 seuls 7000 d’entre eux sont en règle en 2025. Pour passer à l’action 10 migrants sénégalais, maliens et ivoiriens viennent d’être expulsés. Ce qui suscite des polémiques sur les réseaux sociaux qualifiant ces expulsions d’excessives. Ce que réfutent les autorités de Nouakchott qui pointent que les migrants illégaux n’ont pas vocation à rester sur le sol national sans titre de séjour. Le démantèlement d’un réseau de trafic de migrants n’est rien d’autre qu’un affichage pour justifier les expulsions massives après le Ramadan.
Les observateurs alertent sur les opérations de répression pour démanteler ces réseaux de passeurs. Ce sont également les conditions difficiles de détention qui pointées du doigt. Ces mesures d’expulsion soulèvent des questions cruciales sur les risques qu’elles pourraient faire peser sur les Mauritaniens installés dans les pays voisins notamment, le Mali et le Sénégal. Ils pourraient être victimes de représailles et de stigmatisation.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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