La France va accueillir des scientifiques américains craignant la censure imposée par l’administration Trump

Face aux coupes budgétaires et aux restrictions imposées par le président américain, l'université d'Aix-Marseille lance un programme d'accueil pour scientifiques exilés.

Slate – Les chercheurs américains vivent avec la peur qu’on leur éteigne la lumière. La vague obscurantiste qui gagne les États-Unis depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche menace les travaux de dizaines de scientifiques partout dans le pays, à coup de censure et de restrictions budgétaires. Heureusement, certains vont pouvoir compter sur un soutien inattendu, dont une initiative française.

Le site d’investigation américain 404 Media révèle en effet que l’université d’Aix-Marseille (Bouches-du-Rhône) s’apprête à débloquer 15 millions d’euros pour financer environ une quinzaine de chercheurs sur une période de trois ans. Ce programme, intitulé «Safe Place for Science», a déjà, par le passé, soutenu des scientifiques originaires d’Ukraine, du Yémen, d’Afghanistan et de Palestine dans le cadre d’une campagne de soutien aux universitaires contraints à l’exil.

Dans un communiqué publié le 5 mars, la direction de l’université d’Aix-Marseille souligne que ce programme est destiné aux scientifiques américains qui «peuvent se sentir menacés ou entravés dans leurs recherches». Il a pour mission d’offrir un cadre où ils pourront poursuivre leurs travaux dans un environnement favorisant l’innovation, l’excellence et la liberté académique.

Un endroit sûr pour la science

 

À aucun moment le nom du président américain Donald Trump n’est mentionné explicitement par le programme «Safe Place for Science». Pourtant, c’est bien dans ce contexte qu’il faut lire cette déclaration et comprendre l’initiative. Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président américain a entrepris un démantèlement méthodique de l’État fédéral américain et de plusieurs de ses agences, à commencer par l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), essentielle pour son rôle dans l’observation des effets du changement climatique sur les océans.

Plus inquiétant encore, l’administration républicaine a annoncé sa décision de ne plus financer les études contenant le mot «climat», dès lors qu’il serait utilisé dans le cadre de recherches sur le réchauffement climatique. Il en va de même pour les travaux intégrant les termes «races», «équité» ou encore «genre». Des attaques sans précédent contre le soi-disant «wokisme» et qui n’augurent rien de bon pour la recherche dans les années à venir.

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Repéré sur 404 Media

 

 

 

Léo Pierre

 

 

 

Source : Slate (France)

 

 

 

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